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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Recevant le corps diplomatique et consulaire à l'occasion de la nouvelle année Boueiz : les propositions israéliennes ne nous leurrent pas (photos)

Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a affirmé hier que les Libanais «ne se leurrent pas» quant au sérieux des propositions israéliennes de retrait du Liban- Sud, estimant que les dernières déclarations à ce sujet des responsables israéliens, admettant le principe d’une application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, «restent éloignées» d’une application réelle de cette résolution. M. Boueiz a tenu ces propos dans une allocution prononcée lors d’une réception qu’il a donnée à l’occasion de la nouvelle année au palais Bustros en l’honneur du corps diplomatique et consulaire. Plusieurs chefs de représentations étrangères étaient présents à cette cérémonie, en l’absence toutefois de l’ambassadeur des Etats-Unis (qui se trouve hors du pays) et de celui de la Russie. De nombreux représentants de la presse étaient également conviés à la réception. M. Boueiz a entamé son allocution en rappelant que le Liban a su sortir de la guerre et a «pu démentir toutes les prévisions qui mettaient en doute la capacité de ce pays de continuer à exister». Abordant la question du processus de paix au Proche-Orient, il a de nouveau accusé le gouvernement de Benjamin Netanyahu de l’avoir torpillé, estimant que cette politique a mené l’Etat hébreu vers une situation de crise, sur les plans politique et économique. «Nous voyons aujourd’hui les développements qui se succèdent au sein du gouvernement israélien. Ils démontrent une fois de plus que le torpillage du processus de paix ne pouvait conduire qu’à une impasse et que les options choisies par le gouvernement israélien le menaient inéluctablement à la crise», a souligné le chef de la diplomatie. «Nous entendons aujourd’hui aussi des propositions contradictoires venant de l’Etat hébreu sur le problème de l’occupation israélienne du Liban-Sud. Israël s’est enfin rendu compte que cette occupation était coûteuse pour lui et que le Liban-Sud a évolué et est devenu son Vietnam», a-t-il dit. Pour M. Boueiz, «Israël a tout essayé: les barbelés électrifiés, les terrains minés, la création de l’armée du Liban-Sud, les frappes, les attaques et les raids». «Ils ont tout essayé et ils ont échoué partout, de sorte que l’occupation du LibanSud est devenue un problème intérieur israélien à tous les niveaux, tant à la Knesset qu’au sein du gouvernement et dans l’armée ainsi qu’auprès du peuple. La justice même n’y échappe pas, dans la mesure où les juges israéliens hésiter à juger ceux qui refusent de servir au Liban-Sud», selon lui. «Aujourd’hui, nous parviennent aussi les échos de déclarations politiques émanant de responsables et de non-responsables et évoquant le principe d’un retrait du Liban-Sud. Mais ces propos ne nous leurrent pas, car ils restent éloignés d’une application de la résolution 425 qui prévoit un retrait total et inconditionnel», a-t-il ajouté. «Certains, en Israël, croient pouvoir empocher le prix du retrait, un prix semblable à celui de l’accord du 17 mai (1983). Ils proposent des retraits partiels alors qu’il faut un retrait total jusqu’à la frontière internationale, ce qui permettrait à l’Etat libanais de rétablir son autorité et sa souveraineté», a-t-il encore déclaré. «Tant que nous resterons en deçà de cette solution, tant que nous verrons que les prises de position sont contradictoires et que des manœuvres sont faites mettant en péril la sécurité dans la région, qu’on nous permette de douter de la crédibilité d’Israël dans son attitude vis-à-vis du processus de paix», a lancé M. Boueiz. «Les pays que vous représentez sont appelés aujourd’hui, plus que jamais, à être attentifs à l’évolution de la situation dans cette région et à soutenir le processus de paix conformément aux règles et aux bases sur lesquelles il avait été lancé», a-t-il conclu.
Le ministre des Affaires étrangères Farès Boueiz a affirmé hier que les Libanais «ne se leurrent pas» quant au sérieux des propositions israéliennes de retrait du Liban- Sud, estimant que les dernières déclarations à ce sujet des responsables israéliens, admettant le principe d’une application de la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, «restent...