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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les représentants des médias et N. Lahoud mettent en garde contre tout nouvel interdit (photo)

Les représentants des médias audiovisuels ont mis en garde contre toute interdiction de la transmission par satellite des programmes politiques libanais, rejetant les accusations selon lesquelles ils portent atteinte à l’image du Liban à l’étranger. Le député Nassib Lahoud devait formuler la même mise en garde et faire assumer au gouvernement la responsabilité des conséquences d’une telle démarche. Dans une déclaration qu’il a faite hier, M. Lahoud a affirmé «regretter que le gouvernement n’ait pas tiré la leçon des conséquences fâcheuses de sa persistance à étouffer les libertés et à resserrer son contrôle sur les médias et les moyens d’expression», estimant que ce genre d’agissements «n’est pas seulement en contradiction avec la Constitution, mais avec les principes démocratiques les plus élémentaires ainsi qu’avec les principes et les valeurs sur lesquels le Liban est fondé». Il a déploré la tentative du gouvernement de contrôler préalablement l’interview télévisée de M. Najah Wakim, dimanche soir, «suivant un arrangement arbitraire, discrétionnaire, sans aucun fondement légal et qui, de surcroît, avait été clairement rejeté par le Conseil d’Etat le 16/4/1997». M. Lahoud a exprimé le souhait qu’en décidant de revenir sur cette décision et d’autoriser la transmission par satellite de l’interview de M. Wakim, le gouvernement a «franchi le premier pas en direction de la suppression totale de cet arrangement arbitraire». Mais, dans le même temps, il a affirmé redouter que cette même mesure ne soit «le prélude à la mise en exécution des menaces consistant à retirer les licences d’autorisation de la transmission par satellite des programmes politiques». Il a ajouté: «Nous mettons le gouvernement en garde contre ce genre de recours et nous lui faisons assumer l’entière responsabilité des conséquences fâcheuses qui en découleront dans la mesure où il porte atteinte aux fondements mêmes du système libanais ainsi qu’aux intérêts arabes du Liban, ces mêmes intérêts que le gouvernement prétexte pour aller de l’avant dans sa politique visant à dompter les médias». «Non à une confrontation avec le Pouvoir» Les représentants des médias audiovisuels politiques, réunis dans la matinée à la «Voix du Liban», ont fait état d’«informations indiquant qu’il y a effectivement une possibilité» que le gouvernement interdise la transmission par satellite des bulletins télévisés et des programmes à caractère politique. «S’il apparaît que ces informations sont vraies, ce sera un coup porté à l’information libanaise et à son rôle», ont-ils noté dans un communiqué. Les responsables du secteur de l’audiovisuel ont en outre refusé d’«être mis en confrontation avec le pouvoir». «Les médias ne le souhaitent pas et ne voient pas qu’il est dans leur intérêt de passer leur temps à chercher le moyen susceptible de les protéger contre les campagnes dont ils font l’objet», ont-ils ajouté en mettant l’accent sur le respect des lois «auxquelles tout le monde doit être soumis, même les pôles du Pouvoir». Le communiqué a poursuivi en soulignant que les médias «refusent d’être mis au banc des accusés par les politiciens qu’ils soient au pouvoir ou en dehors du pouvoir. Ce ne sont pas eux qui élaborent les politiques, qui provoquent des scandales et des conflits et ils ne sont pas non plus responsables des problèmes économiques et sociaux dans lesquels le Liban se débat». Il a mis l’accent sur le fait que c’est le Conseil supérieur de l’audiovisuel qui doit, seul, être considéré comme l’autorité de tutelle des médias, à condition qu’il soit doté des moyens lui permettant de jouer son rôle. Les représentants des médias ont décidé de se rendre auprès des trois pôles du pouvoir pour leur expliquer leur point de vue. Ils ont aussi décidé de tenir des réunions de travail avec le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, ainsi qu’avec les membres du CSA. Durant leur réunion, ils ont reçu un appel du président de l’Ordre des rédacteurs, M. Melhem Karam, qui leur a exprimé sa solidarité.
Les représentants des médias audiovisuels ont mis en garde contre toute interdiction de la transmission par satellite des programmes politiques libanais, rejetant les accusations selon lesquelles ils portent atteinte à l’image du Liban à l’étranger. Le député Nassib Lahoud devait formuler la même mise en garde et faire assumer au gouvernement la responsabilité des...