Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les ministres de l'Intérieur ont clôturé leur conférence à Tunis Les pays arabes décidés à lutter contre le terrorisme islamiste

Le Conseil des ministres arabes de l’Intérieur a achevé hier après-midi à Tunis les travaux de sa 157e conférence annuelle en adoptant un accord de coopération «antiterroriste» dans le monde arabe, visant essentiellement à intensifier la lutte contre la violence islamiste armée. Un communiqué final du Conseil, réuni pour deux jours, indique qu’il sera procédé à la signature de ce document au cours d’une «réunion commune» entre les Conseils des ministres arabes de l’Intérieur et de la Justice, au siège de la Ligue arabe au Caire en avril prochain. Cette réunion conjointe exceptionnelle entre les 44 ministres des deux Conseils, qui comptent chacun les 22 membres de la Ligue arabe, se tiendra le 22 avril, a-t-on appris auprès des participants. Le communiqué indique que l’accord, qui a été adopté «à l’unanimité», vise à «resserrer les contrôles (sécuritaires) pour empêcher l’infiltration des éléments terroristes à travers les frontières entre les pays arabes». Il a pour but aussi de «faciliter l’exécution des mesures d’extradition des personnes impliquées ou condamnées dans des crimes terroristes». L’élaboration du projet d’accord découle de «la volonté des Etats arabes de renforcer la coopération entre eux pour combattre les crimes terroristes et de leur attachement aux principes moraux et religieux qui rejettent toute forme de violence et de terrorisme», ajoute le communiqué. Selon des participants, le document, qui compte des dispositions sécuritaires et judiciaires, prévoit également des accords d’«extradition des extrémistes et des terroristes recherchés ou condamnés et l’obligation pour les pays signataires de «ne pas permettre aux groupes terroristes d’utiliser leurs territoires pour planifier ou commanditer des attentats dans d’autres pays arabes». Pour sa part, le Conseil des ministres de la Justice, essentiellement en charge des dispositions judiciaires du document, avait examiné, lors d’une réunion le 27 novembre dernier au Caire, le même projet d’accord et décidé d’en reporter l’adoption qui aura donc lieu au cours de la réunion conjointe d’avril. L’idée d’un tel accord est en discussion depuis plus de quatre ans à l’initiative de l’Egypte et de l’Algérie, pays arabes les plus touchés par la violence de groupes islamistes armés. Ces deux pays, soutenus par d’autres participants, ont mené au cours du Conseil une offensive pour l’intensification de la coopération interarabe dans «la lutte contre le terrorisme». Ils ont également demandé une «démarche collective arabe» avec les pays étrangers accordant l’asile aux «dirigeants du terrorisme» islamiste pour mettre un terme à l’activisme de ces groupes contre leurs pays d’origine. Sur proposition de l’Egypte, représenté par son nouveau ministre de l’Intérieur, le général Habib el Adili, le Conseil a adopté une déclaration spéciale «dénonçant avec force les actes terroristes sous toutes leurs formes et quelle qu’en soit l’origine». Le Conseil y appelle «les pays abritant des groupes terroristes» à les empêcher d’utiliser leurs territoires pour se livrer à des actes criminels» contre les pays arabes. Les ministres ont, d’autres part, décidé de tenir leur prochaine conférence annuelle le 31 janvier 1999 à Amman, à la demande de la Jordanie qui a proposé d’accueillir la 16e session de cette instance. (AFP, Reuters)
Le Conseil des ministres arabes de l’Intérieur a achevé hier après-midi à Tunis les travaux de sa 157e conférence annuelle en adoptant un accord de coopération «antiterroriste» dans le monde arabe, visant essentiellement à intensifier la lutte contre la violence islamiste armée. Un communiqué final du Conseil, réuni pour deux jours, indique qu’il sera procédé à la...