Beyrouth sceptique au lendemain des déclarations israéliennes sur la résolution 425

Le Liban a exprimé officiellement son scepticisme hier au lendemain des déclarations israéliennes sur une possible acceptation par l’Etat hébreu de la résolution 425 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, précédé par son ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï, avait déclaré dimanche qu’Israël était «prêt à accepter la résolution 425» tout en conditionnant cette acceptation à la possibilité d’un accord de sécurité avec le Liban, ce que ce dernier refuse. Le chef de l’Etat Elias Hraoui a fait part à une délégation américaine d’origine arabe en visite au Liban de «doutes» sur la volonté d’Israël de mettre effectivement en application la 425. Pour sa part, le chef du Parlement, Nabih Berry, a estimé que M. Netanyahu n’apportait «rien de nouveau» dans la mesure où il continue à poser des conditions en échange d’une acceptation de la 425. Enfin le ministre des Affaires étrangères, Farès Boueiz, a affirmé que les Libanais «ne sont pas leurrés» par les propositions israéliennes qui restent selon lui «éloignées» d’une véritable application immédiate et inconditionnelle du texte voté en mars 1978