Municipales : hostilité aux ingérences politiques dans les élections

VLes élections municipales continuent de susciter des réactions généralement hostiles aux ingérences politiques dans ce scrutin. Telle est l’opinion du ministre Talal Arslane qui rappelle notamment que «dans ce pays, la politique nuit souvent beaucoup plus qu’elle ne sert». Pour le ministre, ces élections pourraient être l’occasion d’entamer un dialogue entre toutes les communautés libanaises, appartenant à tous les courants et partis. «Les responsables doivent donc considérer ce scrutin comme une opportunité de consolider l’unité nationale et non le contraire», a-t-il souligné tout en déplorant que certains misent sur les dissensions dans les villages où se dérouleront les élections. «Peu importe la couleur politique de celui qui sera élu président du conseil municipal, l’essentiel étant la compétence de la personne», indique en outre le ministre des Emigrés. Il a enfin conseillé aux responsables d’éviter les tiraillements entre eux, «sachant que l’ennemi est toujours cantonné dans ses positions au Sud et dans la Békaa-Ouest». De son côté, le député Elias Skaff a souhaité qu’aucun obstacle imprévu ne vienne entraver l’organisation des municipales. Il a souligné la nécessité de «laisser aux gens la liberté de choix au lieu de les priver de leur liberté d’expression». M. Skaf a en outre estimé que le principe des nominations est «une violation flagrante de la liberté et de la démocratie». Par ailleurs, le député Talal Merhebi a insisté sur une participation massive des jeunes aux municipales «pour qu’ils assument leur rôle dans le processus de développement et de reconstruction qui a démarré au Liban». M. Merhebi a également réclamé la non- ingérence de la politique dans ce scrutin. «Les personnes compétentes doivent remplir leur tâche dans le développement de leur localité, loin de tout clientélisme», a-t-il conclu.