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Actualités - DISCOURS

La stabilité de la livre est fragile, estime M. A-H. Beydoun

Le député Mohammed Abdel-Hamid Beydoun a considéré que «la monnaie nationale connaît actuellement une crise de confiance, puisque n’importe quel événement sur la scène libanaise influe directement sur son cours». Il a estimé que «le dépôt de 600 millions de dollars accordés par l’Arabie Séoudite n’est qu’une aide provisoire pour la stabilisation de la monnaie». M. Beydoun a prononcé une allocution lors d’une cérémonie commémorative organisée par le mouvement Amal au village de Adloun, Liban-Sud, en hommage à l’un de ses martyrs, Abbas Hassan Ghazalé. «Au début du mandat du premier ministre Rafic Hariri, la stabilité de la livre dépendait étroitement de la confiance que les gens avaient placée en sa personne et dans les projets qu’il se proposait d’exécuter», a-t-il expliqué. «Mais il semble que cinq ans plus tard, la monnaie a besoin d’un appui extérieur, séoudien ou peut-être bientôt koweitien, pour préserver sa stabilité. La situation ayant changé, il faudrait poser aujourd’hui le problème de façon différente.» A ce sujet, M. Beydoun a demandé au premier ministre d’«expliquer aux Libanais les facteurs de stabilité de leur monnaie, et les mesures à prendre au cas où les effets positifs du dépôt séoudien viendraient à se dissiper sans donner de résultats durables». «Peut-on laisser une question aussi primordiale au hasard», s’est-il interrogé, «alors que nous savons que le fond du problème réside dans les dépenses inconsidérées du gouvernement?» Et de poursuivre: «Ces dépenses sont la raison principale du déficit budgétaire et mettent la stabilité de la livre en danger. Voilà pourquoi on ne peut plus se permettre d’attendre des solutions qui seront parachutées d’ailleurs. Il faut prendre sans plus tarder des décisions audacieuses tant au plan économique que social et politique.» M. Beydoun a également considéré que «M. Hariri, en tant que premier ministre d’un pays démocratique, devrait accepter les opinions des autres, notamment celles de députés qui lui transmettent les idées du peuple, et qui sont en position d’imposer leur point de vue au gouvernement». «M. Hariri ne devrait pas être grisé par les éloges que lui valent ses projets, mais devrait plutôt réfléchir aux conséquences de ses actions», a-t-il ajouté. «Après cinq ans, nous pouvons déclarer que les gouvernements successifs présidés par M. Hariri n’ont pas construit un Etat digne de ce nom», a-t-il conclu sur ce point. «Bien au contraire, la façon d’agir du gouvernement dans certains dossiers délicats conforte cette idée: à titre d’exemple, les compromis dans l’affaire de la MEA ont prouvé que les intentions n’étaient pas saines à ce sujet, et que la Banque centrale a retiré sa demande auprès du Parquet conformément à un ordre politique.» Abordant la question de la résistance, M. Beydoun a souligné que «celle-ci devrait être renforcée par une stabilité sur la scène intérieure et non être fragilisée par une situation branlante». Il a ajouté: «Il est de notre devoir d’empêcher que l’entente nationale ne soit entravée par des mesures prises par l’Etat». Par ailleurs, dans une autre déclaration, M. Beydoun a rappelé que «l’Exhortation apostolique a ouvert la voie à l’entente nationale, puisque tous les sujets qui causent des discordes entre les Libanais y ont été tranchés et qu’il y a été précisé que le Liban fait partie du monde arabe». «Mais le gouvernement n’a pas saisi l’occasion qui lui était présentée, bien que son chef ait été l’un des principaux organisateurs de la visite de Sa Sainteté», a-t-il ajouté. Et de poursuivre: «Nous ne percevons toujours pas de changement sur le plan de l’entente nationale, sachant qu’une occasion telle que la visite du pape ne se présente pas tous les jours au Liban. On pourrait s’interroger aujourd’hui: le gouvernement veut-il engager un dialogue avec l’opposition ou fuit-il au contraire cette responsabilité? Le premier ministre a déclaré récemment qu’il comptait dorénavant répondre aux critiques des opposants. Il a perdu de vue que c’est exactement ce qui est demandé de lui! Il est de sa responsabilité de répondre aux remarques qui lui sont adressées afin que les points obscurs soient clarifiés».
Le député Mohammed Abdel-Hamid Beydoun a considéré que «la monnaie nationale connaît actuellement une crise de confiance, puisque n’importe quel événement sur la scène libanaise influe directement sur son cours». Il a estimé que «le dépôt de 600 millions de dollars accordés par l’Arabie Séoudite n’est qu’une aide provisoire pour la stabilisation de la monnaie»....