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Actualités - DISCOURS

Au cours d'un iftar à Dar El Fatwa Hraoui appelle à la lutte contre la corruption des moeurs au foyer comme dans la vie publique Kabbani : confiance , solidarité, modération sont les trois piliers de la vie nationale (photos)

Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a lancé hier un appel à la lutte contre la corruption des mœurs, qu’elle se manifeste «au foyer, dans la rue, dans l’administration ou dans la vie publique», et a invité les communautés religieuses, les familles, l’école et les associations civiles à participer à un grand effort de redressement moral. Prenant la parole au cours d’un iftar à Dar el-Fatwa, le chef de l’Etat a affirmé que les deux bases essentielles «d’une véritable paix nationale» sont «l’unité nationale et les bonnes mœurs dans la vie personnelle, professionnelle et sociale». Et le chef de l’Etat d’appeler à un «engagement collectif pour la lutte contre les mœurs licencieuses et l’anarchie morale, et pour la généralisation des valeurs». M. Hraoui a déploré «la loi du profit qui guide les médias», ainsi que «la crise des valeurs, le vide idéologique, l’enseignement devenu course aux diplômes». «La société où nous vivons a aujourd’hui besoin d’un esprit, un grand esprit fait de don et de créativité», a-t-il conclu à ce sujet. Les municipales Par ailleurs, M. Hraoui a affirmé que le Liban «fait encore face à de grands défis et des échéances importantes». «Nous avons encore à libérer le Sud et la Békaa-Ouest occupés (...). Nous devons encore compléter l’opération de retour des déplacés de la guerre, dans les plus brefs délais. Nous parions sur l’unité nationale. Toutes les décisions que nous prenons n’ont de valeurs que subordonnées à cet objectif. C’est la raison pour laquelle nous avons tenu à organiser des élections municipales, et j’ai confiance que vous œuvrerez pour la victoire de l’unité nationale à l’occasion de ces élections municipales, les premières depuis 1963». Kabbani : Non au climat de soupçon Pour sa part, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, mufti de la République, a souligné que le Liban «a surtout besoin de stabilité, aussi bien sur le plan de la sécurité que dans les domaines politique, économique et social, afin de sortir de ses crises répétées, de l’anarchie où il se débat, sur les plans politique, informationnel et pédagogique, vers une liberté véritable». Le mufti s’est élevé, en particulier, contre «le climat de soupçon dont en entoure l’Etat et ses institutions» et «tout ce qui porte atteinte à sa réputation», affirmant qu’il «ne convient pas que l’étranger ait plus confiance dans l’avenir du Liban que ses propres fils», qui lui prédisent «l’effondrement, quand ce n’est pas la disparition». Par ailleurs, le dignitaire religieux a demandé «que l’Etat devienne le véritable refuge du citoyen, plutôt que les communautés, afin de neutraliser l’exploitation de la religion et des communautés religieuses». Il a également mis en garde ces communautés contre la tentation de prendre parti dans les petites querelles politiques, «afin que le débat politique ne se transforme en débat confessionnel». Enfin, après avoir désigné Israël comme «le véritable ennemi commun» des Libanais, cheikh Kabbani a appelé à combattre «l’hégémonie et l’extrémisme», assurant que le Liban ne peut vivre «que dans la modération et la justice». «La confiance, la solidarité et la modération sont les trois piliers de la vie nationale», a-t-il conclu.
Le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a lancé hier un appel à la lutte contre la corruption des mœurs, qu’elle se manifeste «au foyer, dans la rue, dans l’administration ou dans la vie publique», et a invité les communautés religieuses, les familles, l’école et les associations civiles à participer à un grand effort de redressement moral. Prenant la parole au cours...