Le premier attentat anti-israélien de l'année fait une blessée grave en Cisjordanie

Une Israélienne a été grièvement blessée par des tirs de Palestiniens jeudi en Cisjordanie, peu après le début du Nouvel An, et a été hospitalisée dans un état critique, a-t-on appris de sources officielles. Un ou plusieurs assaillants, en embuscade dans un véhicule garé sur le bas-côté d’une route, dans le nord-ouest du territoire occupé, ont tiré à l’arme automatique sur une voiture israélienne qui passait, a indiqué l’armée. La jeune femme, Yaël Biber, 25 ans, a été touchée grièvement au cou et transportée d’urgence à Tel-Aviv où elle a été hospitalisée. «Une balle a traversé son cou de part en part et a touché des organes vitaux comme des veines du cerveau», a expliqué le Dr Zeev Rodstein de l’hôpital Shiva de Tel-Aviv. «Son état est critique», a-t-il dit. La victime a été opérée pendant plus de trois heures. Le conducteur du véhicule, Yoram Doctori, petit ami de la jeune femme et infirmier militaire, était sain et sauf. Le couple qui réside en Israël, venait d’acheter une maison dans une colonie de la région, Barkan, où il avait l’intention de s’installer. L’attaque a eu lieu entre les villages palestiniens de Bouroukine et Adiq. «Nous avons vu une voiture sur le côté droit, les phares puissants comme des projecteurs. J’ai d’abord cru qu’il s’agissait d’une voiture israélienne, j’ai ralenti, et j’ai entendu des coups de feu sur le côté droit», a raconté M. Doctori. «J’ai roulé le plus vite possible. Après 50 ou 60 mètres, j’ai regardé Yaël et j’ai vu qu’elle avait été blessée au cou», a-t-il dit. L’attaque a eu lieu à 01h30 du matin. Selon la radio publique, dix impacts de balles ont été relevés sur le véhicule. Le couvre-feu a été imposé par l’armée sur les villages palestiniens de la région. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. Elle est cependant similaire à des opérations menées ces dernières années par le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement opposé à l’autonomie palestinienne. L’attaque de jeudi a eu lieu un an après le meurtre par des militants du FPLP de deux colons, une mère et son fils, tués par balles alors qu’ils circulaient en voiture à proximité de leur implantation de Beit El, près de Ramallah. Le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï a posé mercredi la première pierre d’un nouveau quartier de 100 logements à Beit El, qui doit porter le nom de famille des deux personnes tuées. Le département d’Etat américain a réitéré mercredi soir, à cette occasion, ses critiques contre la poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie. Israël exige de M. Arafat qu’il empêche les attaques anti-israéliennes et a suspendu depuis neuf mois l’application des accords d’autonomie en l’accusant de manquer de fermeté. Le gouvernement de Benjamin Netanyahu pose notamment comme condition pour le redéploiement militaire, qu’il envisage en Cisjordanie, une répression plus dure des militants qui prônent la poursuite de la lutte armée. Le quotidien Haaretz a rapporté jeudi que le bureau de M. Netanyahu était en train de mettre au point un document de 10 à 12 pages, détaillant tous les accords qu’il accuse les Palestiniens de ne pas avoir respectés. (AFP)