Une mise au point des parents de Nathalie Debbas

A la suite de l’article paru dans notre édition du 1er janvier 1998 sur l’enquête relative aux circonstances du décès de la petite Nathalie Debbas, nous recevons des parents de Nathalie la mise au point suivante: «1. Le Dr Edouard Eliane n’avait pas qualité pour alerter les autorités judiciaires, en présence de l’hôpital qui a accueilli la dépouille de Nathalie, des médecins qui l’ont examinée deux heures avant l’arrivée du Dr Eliane, et de l’école où a eu lieu le décès. Le Dr Edouard Eliane était présent à l’hôpital en tant que membre de la famille et non en sa qualité de médecin. «2. Si le Dr Eliane a demandé au Dr Tabbarah, professeur d’anatomo-pathologie à l’Hôtel-Dieu et à la Faculté française de médecine, de procéder à l’autopsie, c’est parce que celui-ci est une sommité en la matière et une référence indiscutable. Les prélèvements auxquels il a procédé ont été envoyés par l’intermédiaire du laboratoire de génétique de la FFM, qui, par la suite, a été sollicité par la justice pour procéder aux mêmes prélèvements. Ceux-ci ont été envoyés à l’étranger parce que le Liban ne dispose pas de laboratoires perfectionnés capables d’analyser le sperme retrouvé dans le corps de la victime et d’étudier l’ADN. «3. Le paragraphe relatif aux rapports médicaux a étrangement passé sous silence un rapport crucial, corroboré par plusieurs autres, qui établit une autre version que les versions avancées dans ce paragraphe. Rien ne permet d’affirmer, à ce stade de l’enquête, que la mort n’est pas causée par une agression sexuelle unique. De plus, la thèse de la crise cardiaque, comme celle d’un prétendu «étouffement causé par un dérangement interne» de la petite fille, le Dr Akatchérian, chef du service de pédiatrie de l’Hôtel-Dieu, a confirmé que Nathalie était en excellente santé et ne souffrait d’aucun problème cardiaque ou autre. «Il est nécessaire d’attendre la fin de l’enquête menée par le juge d’instruction avant d’avancer quoi que ce soit sur les causes du décès de Nathalie. «Nous renouvelons notre confiance dans la justice de ce pays. Nous avons la conscience tranquille et savons, comme Dieu sait, que rien de ce qui a été véhiculé par les rumeurs et par la campagne médiatique orchestrée contre nous, n’est vrai. Nous attendons que justice soit faire». Nouvelle audition de médecins Chargé du dossier de l’enquête, le juge d’instruction Fawzi Dagher a de nouveau entendu hier trois médecins au sujet des rapports qu’ils avaient établis après avoir examiné le corps de Nathalie Debbas. Le magistrat a également entendu une nouvelle fois le père de Nathalie, M. Wadih Debbas, en présence de l’un de ses avocats, Me Béchara Abou Saad.