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Actualités - CHRONOLOGIE

Netanyahu demande à l'émissaire US de reporter sa visite d'un jour ou deux Israël : la crise politique déborde sur la mission Ross (photo)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a engagé vendredi une course contre la montre pour essayer de résoudre une crise politique qui paralyse Israël, avant l’arrivée la semaine prochaine de l’émissaire de paix américain Dennis Ross. Pour gagner du temps, M. Netanyahu a demandé à M. Ross, qui essaye de débloquer le processus de paix israélo-palestinien, de reporter «d’un jour ou deux« sa venue prévue initialement lundi, a indiqué la présidence du Conseil. Les responsables israéliens, supposés se mettre d’accord avant son arrivée sur un plan de retrait militaire limité de la Cisjordanie, sont complètement absorbés par la crise survenue lors du débat sur le budget 1998. Le ministre des Affaires étrangères, M. David Lévy, considéré comme l’un des rares modérés du cabinet, a proclamé son intention de démissionner pour protester contre les mesures «antisociales» contenues, selon lui, dans le budget. S’efforçant de trouver un compromis, M. Netanyahu a accepté de reporter à lundi le vote de la loi de finances au Parlement. «Je fais tout mon possible pour satisfaire aux demandes de M. Lévy et mettre en œuvre les engagements que j’avais pris», a assuré hier le premier ministre israélien. L’Etat hébreu a déjà dû commencer l’année sans budget en raison des graves difficultés éprouvées par M. Netanyahu à concilier les demandes contradictoires de sa coalition de droite. M. Ross doit préparer les rencontres séparées que le président américain Bill Clinton a prévu d’avoir ce mois-ci avec M. Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. L’objectif est de relancer des négociations de paix israélo-palestiniennes, bloquées depuis dix mois, en convainquant notamment Israël de procéder à un retrait «important et crédible» de son armée et à décréter une «pause» dans la colonisation en Cisjordanie. Une porte de sortie La crise ouverte par M. Lévy constitue à cet égard une nouvelle épreuve pour M. Netanyahu, qui a déjà du mal à convaincre les Etats-Unis du sérieux de ses intentions de paix. Son propre ministre des Affaires étrangères l’a publiquement accusé de mener une politique «qui ne conduit nulle part» en bloquant le processus de paix. «Quelle que soit l’issue de la crise, elle constitue un coup dur pour le premier ministre», explique le député Rubi Rivlin du parti Likoud de M. Netanyahu. Selon cet élu opposé aux accords d’Oslo avec les Palestiniens, M. Netanyahu risque d’avoir encore plus de difficultés à faire passer le budget s’il s’engage auprès de M. Clinton à faire des concessions, qui seraient rejetées par l’extrême-droite. M. Lévy a cependant donné la possibilité au premier ministre de trouver une porte de sortie d’ici lundi, en s’abstenant de lui envoyer sa lettre de démission. Le ministre des Finances, M. Yaakov Neeman, a réuni vendredi ses principaux collaborateurs pour examiner la possibilité de modifier le budget en tenant compte des objections de M. Lévy. M. Neeman a cependant manifesté son mécontentement et laissé entendre, selon la radio publique, qu’il pourrait lui aussi remettre sa démission si le cadre du budget était trop dépassé. En principe, le gouvernement cherche à limiter les dépenses pour empêcher le déficit budgétaire de dépasser 2,4% du Produit national brut contre 2,8% en 1997. Mais M. Netanyahu a déjà accepté des centaines de millions de dollars de dépenses supplémentaires, notamment en faveur de la colonisation, afin de satisfaire ses alliés d’extrême-droite et religieux.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a engagé vendredi une course contre la montre pour essayer de résoudre une crise politique qui paralyse Israël, avant l’arrivée la semaine prochaine de l’émissaire de paix américain Dennis Ross. Pour gagner du temps, M. Netanyahu a demandé à M. Ross, qui essaye de débloquer le processus de paix israélo-palestinien, de...