Les soldats israéliens au Liban privés de lait par le rabbinat

Les soldats israéliens postés dans des fortins au Liban-Sud sont privés de lait par le rabbinat, de crainte qu’ils n’enfreignent les règles alimentaires juives, rapporte l’AFP dans une dépêche datée de Jérusalem. L’armée s’efforce de trouver un ersatz pour aider les troupes à ingurgiter leurs céréales au petit déjeuner. En attendant, certains militaires apportent eux-mêmes leur lait en cachette, au retour de permission. La religion juive prohibe la consommation simultanée de lait et de viande. Dans les bases de l’armée, les produits sont placés dans des réfrigérateurs séparés. Mais dans les avant-postes au Liban, cette séparation s’avérant impossible, le rabbinat militaire a purement et simplement interdit le lait. Dans un commentaire acerbe publié par le quotidien «Maariv», l’écrivain Meïr Shalev a suggéré au rabbinat de décréter aussi que les troupes d’occupation ne soient plus envoyées au Liban «de crainte qu’elles ne se mélangent avec des balles» du Hezbollah. Un soldat blessé Un soldat israélien a été très légèrement blessé jeudi lors d’un accrochage avec un commando du Front populaire de libération de la Palestine-Commandement général, d’Ahmed Jibril. L’accrochage s’est déroulé à la lisière de la «zone de sécurité» occupée par Israël au Liban-Sud, près de la localité de Kantara. Des coups de feu ont été échangés entre une patrouille et les combattants anti-israéliens qui se sont retirés en laissant des armes. Israël a reconnu qu’un de ses soldats a été blessé dans l’accrochage. Dans un communiqué diffusé à Beyrouth, le FPLP-CG a revendiqué l’attaque et a affirmé avoir «tué ou blessé dans le Wadi Houjair les membres d’une patrouille israélienne». L’organisation basée à Damas a réaffirmé dans le communiqué son refus «de dialoguer avec ou de reconnaître l’ennemi sioniste», son soutien à la résistance libanaise anti-israélienne et son rejet des accords d’Oslo, conclus en 1993 entre l’OLP et Israël.