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Actualités - CHRONOLOGIE

Nouvel échec essuyé par le gouvernement sur le budget à la Knesset Elections anticipées en Israël, réclament deux ministres de Netanyahu

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a essuyé une défaite hier au Parlement, en raison de la défection de membres de sa coalition lors d’un vote sur une partie du projet de budget 1998. Tirant profit des difficultés de leur premier ministre, deux membres du Cabinet, et pas des moindres, Raphaël Eytan, ministre de l’Agriculture, et Avigdor Kalahani, ministre de la Sécurité intérieure, ont appelé à des élections anticipées «en raison de l’incapacité du gouvernement à faire voter le budget». Les élections sont en principe prévues pour l’an 2000, mais elles pourraient être avancées en cas de motion de censure adoptée à la Knesset. Selon un sondage publié hier, 57% d’Israéliens sont favorables à la tenue d’élections anticipées.

Dix députés de la coalition — dont trois ministres — ont évité de prendre part au vote sur un chapitre mineur du budget, tandis que trois autres ont voté contre le gouvernement hier.
C’est la troisième fois en quatre jours que M. Netanyahu subit un revers du Parlement, où de nombreux députés lui reprochent les diminutions de dépenses sociales prévues par son gouvernement de droite.
Après cet échec, M. Netanyahu, dont la coalition regroupe en principe 66 députés sur 120, n’a plus que peu de chance de faire adopter son budget avant l’échéance normale du 31 décembre.
Si l’accord du Parlement ne pouvait être obtenu avant demain minuit, la loi israélienne donne à M. Netanyahu une autre possibilité de présenter un projet de budget révisé, avant le 31 mars. D’ici là, le budget 1997 serait reconduit.
Cependant, si cette échéance devait de nouveau ne pas être respectée, le gouvernement chuterait automatiquement et des élections anticipées seraient organisées.
«Le succès ou l’échec ne peut être mesuré qu’à la fin de la procédure», a affirmé avec philosophie M. Netanyahu.
Les appels à des élections anticipées se sont cependant multipliés après l’échec de lundi, venant de l’opposition travailliste mais aussi du chef du groupe parlementaire Likoud, le parti de M. Netanyahu.
M. Meïr Shitreet a jugé nécessaires des élections en raison des pressions exercées par les petits partis de la coalition sur M. Netanyahu à l’occasion du débat sur la loi des finances.
«Je ne me souviens pas d’un tel système d’extorsions à l’occasion d’un débat budgétaire», a déclaré le chef du groupe Likoud. «Il nous est impossible de faire passer (le budget). Je recommande des élections anticipées», a-t-il dit à la radio israélienne.
Les élections générales en Israël sont prévues en principe en l’an 2000.
Parmi ceux qui ont refusé de participer au vote d’hier figuraient le ministre des Affaires étrangères, M. David Lévy, le ministre de la Santé, M. Yéhoshua Matza, et le ministre du Commerce et de l’Industrie, M. Nathan Chtcharansky.

Pourtant, M. Netanyahu, qui entendait initialement faire passer des économies de 600 millions de dollars US, avait dès dimanche accepté de renoncer à plusieurs coupes proposées dans les programmes sociaux, notamment en ce qui concerne la Santé.

Il a également promis au Parti national religieux (9 députés) des millions de dollars de subventions supplémentaires pour l’éducation juive et pour la construction de routes au profit des colons dans les territoires palestiniens occupés.

Mais M. Netanyahu a refusé d’exposer par écrit les concessions promises et plusieurs députés sceptiques de la coalition ont, en conséquence, refusé de voter le chapitre du budget en discussion lundi.
Si M. Netanyahu accédait à toutes les exigences des députés, il devrait renoncer à son espoir de ramener le déficit du budget de l’Etat à 2,4% du Produit national brut (PNB), à moins d’augmenter les impôts, ce qu’il s’est engagé à ne pas faire.
(AFP, Reuters)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a essuyé une défaite hier au Parlement, en raison de la défection de membres de sa coalition lors d’un vote sur une partie du projet de budget 1998. Tirant profit des difficultés de leur premier ministre, deux membres du Cabinet, et pas des moindres, Raphaël Eytan, ministre de l’Agriculture, et Avigdor Kalahani, ministre de la...