Le parlement israélien rejette une partie du budget 1998

Le président du Parlement israélien a renvoyé devant la commission des Finances la loi sur le budget 1998 après qu’une partie des députés eut voté contre, a déclaré hier la radio publique.
Peu après minuit, à deux reprises, une majorité de députés a voté contre la troisième section de la loi sur le budget, qui ne comprend que des aspects techniques.
Le président de la commission des Finances Avraham Ravitz, membre de la coalition, a alors annoncé aux députés qu’il renvoyait les deux chapitres de la loi devant la commission, qui a déjà approuvé ce budget le 23 décembre.
Mais M. Ravitz, qui a apparemment fait un lapsus, a annoncé qu’il demandait à la commission de revoir la totalité de la loi sur le budget. La commission entamera ses débats dimanche.
Le premier vote a rassemblé seulement 44 voix contre 42 en faveur de la loi, et le second, 50 contre 52. Le Parlement compte 120 députés dont 66 de la majorité gouvernementale.
De nombreux députés de la coalition, dont le ministre de la Santé Yehoshua Matsa, ont voté avec l’opposition pour protester contre un amendement de la loi sur la santé.
Les membres du parti Guesher du ministre des Affaires étrangers David Lévy (5 députés) ont voté contre la loi ou se sont abstenus. Les députés du parti national religieux (9 députés) se sont abstenus lors du premier vote.
Le personnel médical était en grève jeudi contre cet amendement qui prévoit d’habiliter les différentes caisses de santé à fixer des tarifs supplémentaires à leurs affiliés pour des services non couverts par leur cotisation de base.
Le parti Guesher avait indiqué jeudi qu’il voterait contre le budget 1998 si l’amendement n’était pas retiré.
Toute la nuit, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu des consultations avec les différents partis de sa coalition afin d’éviter un tel revers lors des prochains votes, a indiqué la radio.
Le budget, qui prévoit une réduction des dépenses publiques de quelque 600 millions de dollars, doit être voté en seconde et troisième lecture avant le 30 décembre. (AFP)