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Actualités - CHRONOLOGIE

Rencontre en janvier Arafat-Netanyahu-Albright (photo)

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Yasser Arafat doivent se rencontrer en janvier, sous l’égide des Etats-Unis, pour tenter de relancer le processus de paix dans l’impasse depuis neuf mois. Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a annoncé hier que les deux dirigeants se rencontreraient en présence du secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, immédiatement après des rencontres séparées avec le président américain Bill Clinton à Washington. Mais le lieu de la rencontre tripartite n’a pas été précisé, a-t-il indiqué peu après.

La dernière rencontre entre MM. Netanyahu et Arafat a eu lieu le 8 octobre, au point de passage d’Erez, au nord de la bande de Gaza.
Cette nouvelle réunion a été décidée lors d’une rencontre la semaine dernière de M. Arafat avec Mme Albright à Londres. Le même jour, le secrétaire d’Etat rencontrait M. Netanyahu à Paris.
«Lors de la rencontre de M. Arafat avec le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, il a été décidé que le médiateur américain pour le Proche-Orient Dennis Ross se rendrait dans la région, que le président Clinton rencontrerait MM. Arafat et Netanyahu séparément, et que se tiendrait ensuite un sommet tripartite entre MM. Netanyahu, Arafat et Mme Albright», a déclaré M. Erakat.
Selon lui, M. Ross doit arriver dans la région le 5 janvier pour tenter de rapprocher les positions palestinienne et israélienne sur un redéploiement militaire en Cisjordanie et la finalisation d’un accord de sécurité entre les deux parties.
Le porte-parole de M. Netanyahu, M. David Bar-Illan, a déclaré ne pas disposer d’informations sur une rencontre tripartite.
Avant ce sommet, M. Arafat, qui avait annoncé mardi son intention de présenter un «plan complet» à M. Clinton pour relancer le processus de paix, va proposer au président américain de déployer une force internationale de maintien de la paix dans les parties de Cisjordanie où Israël veut créer des zones de sécurité, a précisé M. Erakat.
La proposition de M. Arafat est une réponse aux intentions de M. Netanyahu de créer de larges zones de sécurité qui resteraient sous contrôle exclusif israélien, dans la vallée du Jourdain et dans l’ouest de la Cisjordanie.

Le Cabinet israélien divisé

Selon la proposition de M. Arafat, la force internationale sera déployée dans ces zones évacuées par les troupes israéliennes et placées sous le contrôle de l’Autorité palestinienne, a dit M. Erekat.
En outre, les Etats-Unis tentent de finaliser un accord de sécurité qui obligerait les Palestiniens à lutter contre les mouvements extrémistes, ce qui répondrait aux exigences israéliennes.
En contrepartie, M. Netanyahu déciderait d’un nouveau redéploiement militaire en Cisjordanie, et les deux parties entameraient les négociations sur le statut final des territoires. M. Netanyahu s’est cependant refusé à finaliser cet accord et n’a toujours pas pu convaincre la droite de son gouvernement de décider de l’ampleur d’un retrait militaire.
Le gouvernement israélien est divisé sur la taille des territoires qui seront transférés aux Palestiniens dans le cadre d’un règlement final. Le ministre de le Défense, Yitzhak Mordehaï, a proposé un plan prévoyant qu’Israël garde 50% de la Cisjordanie, alors que celui du ministre des Infrastructures nationales, Ariel Sharon, entend conserver près des deux tiers des territoires sous contrôle israélien.

Double menace de
démission de Lévy

Entre-temps, le ministre israélien des Affaires étrangères, David Lévy, a menacé hier de démissionner si le gouvernement ne procédait pas à un retrait militaire en Cisjordanie et s’il ne changeait pas son projet de budget.
«Je n’aurais rien à faire dans un gouvernement qui ne respecterait pas ses engagements vis-à-vis du processus de paix et de la justice sociale», a affirmé à la télévision M. Lévy qui est à la tête du parti centriste Guesher (5 députés) allié jusqu’à présent au Likoud.
M. Lévy a souligné que le retrait des zones rurales en Cisjordanie, qui a déjà pris plusieurs mois de retard, doit «porter sur un pourcentage à deux chiffres». «Cela peut être 10 à 11% par exemple», a-t-il dit. «Si le gouvernement refuse, il prendrait un dangereux pari pour la paix et je serais prêt à en payer le prix personnellement», a-t-il poursuivi.
Selon la presse, M. Netanyahu sous la pression des colons et des durs de sa coalition voudrait limiter l’ampleur du retrait de 6 à 8%. Les Etats-Unis ont, de leur côté, fait savoir qu’ils souhaitaient un redéploiement «significatif», tandis que le président palestinien, Yasser Arafat, exige un retrait de 30%.
Actuellement, l’Autorité palestinienne contrôle directement 3% de la Cisjordanie et 27% conjointement avec Israël. Selon ses accords avec l’OLP, Israël doit procéder avant la mi-1998 à trois retraits militaires de la région.
A propos du projet de budget 1998 en cours de discussion au Parlement, M. Lévy a rappelé que M. Netanyahu s’était engagé auprès de lui dans une lettre en juillet dernier à ne pas prendre de mesures antisociales. «Si le premier ministre ne respecte pas ses engagements, il n’y aura plus de gouvernement», a-t-il menacé.
M. Netanyahu a subi une série de revers à la Knesset ces derniers jours. Le président du Parlement Dan Tichon a ainsi renvoyé jeudi devant la commission des Finances la loi sur le budget 1998 après qu’une partie des députés de la majorité eut voté contre.
De nombreux députés de la coalition, dont le ministre de la Santé Yehoshua Matza, ont voté avec l’opposition pour protester contre un amendement de la loi sur la santé.
Les membres de Guesher ont voté contre la loi ou se sont abstenus. Les députés du Parti national religieux (9 députés) se sont abstenus lors du premier vote.
Le projet de budget prévoit notamment d’autoriser les différentes caisses de santé à fixer des tarifs supplémentaires à leurs membres pour des services non couverts par leur cotisation de base.
Le budget, qui prévoit une réduction des dépenses publiques de quelque 600 millions de dollars, doit être voté en seconde et troisième lecture avant le 31 décembre.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Yasser Arafat doivent se rencontrer en janvier, sous l’égide des Etats-Unis, pour tenter de relancer le processus de paix dans l’impasse depuis neuf mois. Le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat a annoncé hier que les deux dirigeants se rencontreraient en présence du secrétaire d’Etat...