Accord entre les pays du G7 et le FMI Dix milliards de dollars à la Corée du sud pour lui éviter la banqueroute

Le groupe des sept pays les plus industrialisés (G7) et le FMI se sont mis d’accord pour allouer 10 milliards de dollars à la Corée du Sud en vue d’éviter la banqueroute du pays, a annoncé le ministre sud-coréen des Finances, Lim Chang-Yuel. (VOIR AUSSI PAGE 10)
Le gouvernement sud-coréen s’est engagé envers le FMI sur un programme de réformes économiques, a ajouté M. Lim qui parlait au cours d’une conférence de presse télévisée.
«Ceci posera les bases permettant à la Corée du Sud de mener à bien sa restructuration sous l’égide du FMI», a-t-il dit.
La déclaration du ministre survient après que la Corée du Sud eut reconnu que le total de ses engagements extérieurs dépassaient en fait 200 milliards de dollars et à l’issue de négociations intenses avec le sous-secrétaire américain au Trésor David Lipton.
L’acceptation de Séoul résulte du feu vert donné par le conseil des gouverneurs du FMI pour un déboursement de 2 milliards de dollars avant le 30 décembre, avec de l’avance sur les plans précédents, a précisé M. Lim.
Le G7 et «d’autres pays développés» apporteront des capitaux complémentaires à hauteur de 8 milliards de dollars courant janvier.
Les gouvernements des pays du G7 ont en outre accepté de tenter de persuader leurs établissements financiers de reporter les échéances de remboursements de dettes à court terme de la Corée du Sud, a ajouté M. Lim.
Le spectre d’une cessation de paiements de la 11e économie du monde commençait à semer la panique sur certains marchés étrangers. Les investisseurs redoutaient tout retard dans un plan d’urgence dont la cause aurait été l’âpreté des négociations
entre Séoul et Washington sur les réformes économiques et financières nécessaires, qui impliquent la liquidation de banques et entreprises coréennes.
A Tokyo, un communiqué émanant des ministres des Finances du G7 et des gouverneurs des Banques centrales s’est «félicité» de l’annonce par Séoul «de mesures additionnelles de renforcement de la politique macro-économique et d’accélération des réformes structurelles».