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Actualités - CHRONOLOGIE

Aujourd'hui, le message de Noël du patriarche Harès Chehab : il faut assurer à la liberté les conditions de son exercice

C’est aujourd’hui que le patriarche Sfeir doit rendre public son message de Noël, qui comportera comme d’habitude un volet spécial dans lequel le chef de l’Eglise maronite se prononcera sur des sujets d’importance nationale. Bkerké se prépare par ailleurs à la messe de Noël, que le patriarche célébrera demain en présence du chef de l’Etat.
Hier, le patriarche Sfeir a reçu de nombreux visiteurs, parmi lesquels le chef du PNL Dory Chamoun, M. Ali Osseirane, le député Nouhad Souaïd, l’émir Harès Chéhab, secrétaire général du comité pour le dialogue islamo-chrétien et M. Nasri Salhab, président du conseil exécutif du Bloc national, ainsi que MM. Simon Karam, venu informer le patriarche de la situation qui prévaut à Jezzine, après la réouverture du point de passage de Kfarfalous, et Joseph Fadel, du mouvement pour la paix.
Commentant sa visite aux journalistes présents, M. Chamoun a souhaité que M. Walid Joumblatt revienne à son engagement de ne pas faire de déclarations violentes, engagement qu’il avait pris au lendemain d’un voyage en Inde. Le chef du PSP avait critiqué en termes virulents, voici quelques jours, le chef de l’Eglise maronite.
M. Chamoun a par ailleurs exprimé son appui à des élections municipales libres, et souhaité que les habitants de la bande frontalière occupée, ne soient pas privés du droit de choisir leurs édiles municipaux. Il a affirmé en outre qu’il a informé le patriarche du climat entourant sa rencontre, à Paris, avec le président Amine Gemayel et le général Aoun. «Nous sommes toujours engagés dans notre ligne de résistance politique (...) et nous pensons que tout ce qui est de nature à diviser les rangs de l’opposition doit être proscrit», a encore affirmé le chef du PNL.
De son côté, M. Harès Chéhab a affirmé hier qu’il faut assurer à la liberté les conditions de son exercice, et a posé deux conditions à l’organisation d’élections municipales véritablement représentatives et libres: l’adoption de la carte magnétique personnalisée, et un découpage en petites circonscriptions dans les grandes villes, surtout à Beyrouth.
L’entrevue avec Sa Béatitude a essentiellement porté sur les municipales, à la suite du vote parlementaire réglementant ces élections, a déclaré M. Chéhab, qui a ajouté: «Il est nécessaire de souligner tout d’abord que tout acte politique ou administratif se juge par la portée et les retombées qu’il peut occasionner sur la coexistence et l’entente nationale. L’adoption du principe des élections et l’abandon du principe des nominations devraient a priori signifier une victoire de la démocratie de laquelle a voulu toujours se prévaloir le système politique libanais. Toutefois faut-il assurer à ces élections la liberté, et à la liberté les conditions nécessaires à son exercice».
Or, a ajouté M. Chéhab, pour que les résultats du scrutin puissent refléter vraiment la volonté populaire, il faudrait réunir deux conditions susceptibles de parachever la décision du Parlement, et lui fournir les garanties qui font défaut actuellement, pour qu’elle puisse s’insérer dans le cadre de l’Entente et de l’Equilibre intercommunautaire».
La première condition, a poursuivi M. Chéhab, est l’adoption de la Carte électorale magnétisée, qui limite tout d’abord des fraudes, mais qui permet surtout aux personnes déplacées, qui n’ont pu jusqu’à présent retourner dans leurs foyers, suite au laxisme de la politique gouvernementale, d’exprimer leur vote dans le choix de ceux qui doivent diriger leurs municipalités, à moins de considérer que leur retour est remis aux calendes grecques, ce qui est contraire à l’accord de Taëf. je pense surtout au Mont-Liban, clé essentielle de toute entente, et où l’adoption de cette carte amènera à des coalitions et à des compromis qui pourraient faciliter une véritable réconciliation».
«La deuxième condition, a enchaîne M. Chéhab, part du principe que les municipales intéressent les citoyens dans les différents aspects de leur vie quotidienne et domestique, propreté, transports routes, sports, culture et loisirs etc... Tout en maintenant un seul conseil municipal pour les grandes agglomérations, on devrait toutefois y adopter la petite circonscription au niveau des élections, et ainsi le résultat des suffrages sera plus conforme à la volonté des électeurs. Cette pratique avait déjà prévalu à Beyrouth par exemple, dans les années cinquante».
«Nous espérons que le Parlement adoptera ces mesures, qui sont dans le prolongement de la décision qu’il a prise, s’il veut vraiment que ces élections soient un pas sérieux sur la voie de la participation de toutes les parties, et surtout chrétienne, dans la marche des affaires publiques», a conclu M. Chéhab.
C’est aujourd’hui que le patriarche Sfeir doit rendre public son message de Noël, qui comportera comme d’habitude un volet spécial dans lequel le chef de l’Eglise maronite se prononcera sur des sujets d’importance nationale. Bkerké se prépare par ailleurs à la messe de Noël, que le patriarche célébrera demain en présence du chef de l’Etat.Hier, le patriarche Sfeir...