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Actualités - CHRONOLOGIE

Le conseil de sécurité exige un accès immédiat aux sites présidentiels

Le Conseil de Sécurité de l’ONU a appelé hier l’Irak à offrir un «accès immédiat et inconditionnel» à ses palais présidentiels, mais s’est abstenu de toute menace contre Bagdad afin de préserver son unité.
Les quinze membres du Conseil ont adopté à l’unanimité une déclaration présidentielle, lue par le président en exercice du Conseil, l’ambassadeur du Costa Rica Fernando Berrocal Soto.
Le Conseil appelle Bagdad «à coopérer pleinement avec la Commission spéciale» chargée de son désarmement (UNSCOM) et à «accorder aux équipes d’inspecteurs un accès immédiat, inconditionnel à tous les lieux, installations, équipements, archives et moyens de transports qu’ils souhaitent inspecter».
Il déclare aussi comme «inacceptable et en claire violation des résolutions» de l’ONU le refus irakien de laisser les inspecteurs de la Commission spéciale visiter les palais présidentiels.
L’ambassadeur américain à l’ONU, Bill Richardson, a rappelé qu’il s’agit de «la quatrième fois de suite» que le Conseil réclame que l’Irak ouvre tous ses sites aux inspecteurs, sans résultats jusqu’à présent.
Bagdad continue à affirmer qu’il n’autorisera jamais les inspecteurs de l’UNSCOM à visiter les palais présidentiels qu’il considère comme des «symboles de sa souveraineté».
«C’est une déclaration très forte, qui envoie un message sans ambiguïté à l’Irak», s’est félicité M. Richardson.
La réponse du Conseil à Bagdad a été «unanime, forte et rapide», a-t-il dit à la presse à la sortie du Conseil.
La crise sur le désarmement a rebondi au cours des derniers jours avec l’échec de la récente mission à Bagdad du chef de l’UNSCOM Richard Butler, qui n’a pas pu obtenir que l’ONU inspecte les sites présidentiels.
Le diplomate australien a affirmé à son retour qu’il suspectait l’Irak de cacher dans ces palais des documents prouvant que Bagdad poursuivait un programme d’armements prohibés.
Mais le texte adopté hier par le Conseil de Sécurité ne comporte plus de «condamnation» de l’Irak, comme le faisait un projet de déclaration, à laquelle se sont opposées la Russie et la Chine.
Ces deux pays sont, avec la France, favorables à un dialogue avec Bagdad pour amener les Irakiens à se conformer aux résolutions du Conseil de Sécurité.
La déclaration fait d’ailleurs écho à ces préoccupations en soulignant que le Conseil «appuie pleinement la Commission spéciale et son président exécutif, y compris dans ses discussions en cours avec les responsables du gouvernement irakien».
Selon des diplomates européens, il s’agit d’un «encouragement» pour que M. Butler poursuive ses négociations avec les Irakiens. Le chef de l’UNSCOM doit retourner le 19 janvier à Bagdad.
Le délégué américain Bill Richardson a souligné que les Etats-Unis «voulaient résoudre la crise par des moyens diplomatiques à travers les Nations Unies».
Mais à l’instar des responsables américains qui multiplient les déclarations en ce sens, il a affirmé que Washington «n’excluait aucune option».
Moscou, Paris et Pékin rejettent catégoriquement tout feu vert des Nations Unies pour un recours à la force contre l’Irak.
Mais les Etats-Unis, qui ont déployé un dispositif naval et aérien considérable dans le Golfe, peuvent aussi décider d’agir unilatéralement, en dehors de l’ONU. (AFP-Reuters)
Le Conseil de Sécurité de l’ONU a appelé hier l’Irak à offrir un «accès immédiat et inconditionnel» à ses palais présidentiels, mais s’est abstenu de toute menace contre Bagdad afin de préserver son unité.Les quinze membres du Conseil ont adopté à l’unanimité une déclaration présidentielle, lue par le président en exercice du Conseil, l’ambassadeur du Costa...