Quatorze agents du service de renseignements turc (MIT) et trois officiers de l’armée turque se sont rendus clandestinement en Syrie en 1995 pour s’infiltrer au sein du PKK et d’organisations d’extrême-gauche turques en vue de s’informer sur leurs activités, selon l’hebdomadaire.
Arrêtés par la Syrie
Ces éléments, qui s’étaient installés dans des appartements loués à Damas, ont été arrêtés par le service secret syrien, lors d’une opération fin 1995, et ont été transférés à Baalbeck, selon l’hebdomadaire qui indique avoir eu accès à des documents militaires turcs.
Ces agents ont été mis dans une prison dans un village de Baalbeck, où le PKK est bien implanté selon la même source. Ils ont été interrogés par des militants du PKK dans la prison.
«L’œuvre du PKK»
Les autorités turques ont envoyé en Syrie un groupe d’officiers de renseignements pour enquêter. Les autorités syriennes ont rejeté tout lien avec cette arrestation, affirmant que «cette affaire était l’œuvre du PKK».
Deux agents du MIT ont été remis en liberté en avril 1997 par l’intermédiaire des autorités syriennes mais 12 autres éléments du MIT et trois officiers de l’armée se trouvent toujours détenus au Liban, affirme Artihaber.
Le PKK mène une rébellion armée contre Ankara depuis 1984 pour créer un Etat kurde indépendant dans le sud-est anatolien à majorité kurde, frontalier avec la Syrie, l’Irak et l’Iran. Les violences liées à cette rébellion ont fait près de 28.000 morts.
Abdullah Ocalan entre Damas et la Békaa
La Turquie accuse la Syrie de soutenir le PKK et d’abriter sur son sol ses militants armés. La Syrie rejette catégoriquement ces accusations.
Le chef du PKK, Abdullah Ocalan, alias «Apo», réside généralement à Damas ou dans la Békaa libanaise sous contrôle syrien, selon Ankara.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Don européen : suite à la levée de boucliers, Berry et Mikati s’activent
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes