La procédure à suivre pour l'obtention de la nouvelle carte d'identité

Depuis le mois de septembre, les Libanais ont commencé à présenter des demandes pour obtenir les nouvelles cartes d’identité. Malgré la campagne d’information lancée à la rentrée pour sensibiliser les citoyens, beaucoup de personnes ignorent encore les procédures à suivre. D’autre part, certains points restent à éclaircir, notamment le cas des Libanais résidant à l’étranger.
Les nouvelles cartes d’identité seront toutes petites, comme des cartes de crédit. Elles seront informatisées, une première au Liban. La photo sera imprimée, et non collée, suivant un système comparable à celui du scanner. Les empreintes digitales figureront également sur la carte d’identité mais elles seront invisibles à l’œil nu. Une équipe française a aidé à la conception et à la réalisation des nouvelles cartes d’identité.
Pour obtenir la nouvelle carte d’identité, vous devez vous adresser au moukhtar de votre localité d’origine ou à un des centres mis à la disposition du public par le service de l’état civil (voir encadré). Vous aurez besoin d’un extrait d’état civil familial ou d’une photocopie certifiée, d’un extrait d’état civil individuel ou d’une photocopie certifiée et d’une photo passeport.

Les photos

La photo passeport devra être prise sur fond blanc, les oreilles et tous les traits du visage devant être apparents: front dégagé, oreilles visibles, pas de frange épaisse qui cache les yeux ...et surtout aucun bijou; les boucles d’oreilles et les pendentifs ne sont pas autorisés.
Une fois tous les documents disponibles, vous n’avez plus qu’à présenter votre demande en remplissant un formulaire: nom, prénom, caza, date et lieu de naissance... et le rite, qui ne figurera pas, cependant, sur les nouvelles cartes d’identité.

Empreintes digitales
et signatures

Les empreintes digitales et la signature doivent également figurer sur le formulaire délivré par les services de l’état civil. C’est pour cette raison qu’il faut aller en personne présenter la demande.

Les Libanais
à l’étranger

Pour les Libanais résidant à l’étranger, des pourparlers sont actuellement en cours entre le ministère de l’Intérieur et le ministère des Affaires étrangères afin que des décisions soient prises à leur sujet. Une circulaire du ministre de l’Intérieur définira la procédure à suivre les concernant. En attendant, «les Libanais résidant à l’étranger ne devraient pas s’inquiéter, assure le colonel Abi Rached, directeur du bureau du ministre de l’Intérieur, car leurs extraits d’état civil et leurs anciennes cartes d’identité resteront valables jusqu’à la publication de la circulaire ministérielle».

Les mineurs

Il faut signaler aussi que les mineurs doivent être accompagnés de leur père afin qu’il signe le formulaire les concernant.
Le formulaire des enfants de moins de trois ans est rempli sans empreintes ni photo. Seule la signature du père est requise. Entre 3 et 15 ans, l’enfant a besoin d’une photo et de la signature de son père. Quant aux adolescents, entre 15 et 18 ans, leur formulaire sera pourvu de leur photo passeport, de leurs empreintes digitales et de la signature du père. Si on ne prend pas les empreintes digitales du père, c’est qu’elles figurent déjà sur son propre formulaire.

Mandat officiel

En cas d’absence du père, l’enfant n’aura pas droit à une carte d’identité, la mère ne pouvant signer qu’en cas de décès du conjoint, ou en cas de divorce, à condition qu’elle ait la tutelle de ses enfants. Toutefois, le père (absent) de l’enfant peut signer un mandat officiel permettant à la mère d’entreprendre les procédures nécessaires pour l’obtention de la carte d’identité.
La formulaire rempli, un coupon vous sera délivré. Ne l’égarez pas car c’est avec ce coupon que vous pourrez retirer, quand elle sera prête, votre nouvelle carte d’identité. Une question reste à poser, celle de savoir quand les Libanais recevront afin leurs nouvelles cartes d’identité et, de ce fait, n’auront plus besoin de renouveler régulièrement leurs extraits d’état civil parce qu’ils ne sont reconnus par les autorités officielles que s’ils datent de moins de trois mois.


Patricia KHODER