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Actualités - CHRONOLOGIE

L'abandon du principe des nominations retarderait les municipales

L’abandon du principe des nominations des conseillers municipaux pourrait retarder la date prévue pour l’organisation de ces élections, estiment les observateurs.
Hier, le chef de l’Etat et le président du Conseil ont échangé, à Baabda, des propos aigres-doux au sujet de la volte-face de M. Rafic Hariri sur cette question. L’attitude hostile aux nominations des députés de son bloc a surpris, en effet, le président Hraoui, qui en a demandé les raisons.
Selon certaines sources, l’attitude de M. Hariri s’explique par le fait qu’il en a assez de se montrer «plus royaliste que le roi», comme de faire les frais d’une campagne de dénigrement qui le présente comme un homme antidémocratique. Ce faisant, insinuent ces sources, M. Hariri serait en train de rendre la pareille au chef de l’Etat, qui avait pris position contre l’interdiction de l’entretien télévisé avec le général Michel Aoun.
Au-delà des considérations personnelles, le chef de l’Etat et le président du Conseil ne sont pas parvenus à s’entendre, hier, sur une solution de rechange aux nominations, et ont décidé de se concerter à nouveau aujourd’hui.
Rendant compte de la position du président Hraoui, le vice-président de la Chambre, M. Elie Ferzli, a déclaré hier que ce dernier, malgré tous les arguments développés par les députés hostiles aux nominations, «demeure convaincu de la validité des motifs justifiant cette option», à savoir l’équilibre intercommunautaire, ou encore «la préservation de l’entente nationale» islamo-chrétienne.
M. Hraoui soutient, envers et contre la Chambre, que les nominations sont à l’avantage des chrétiens, et leur permet d’être représentés dans des régions qu’ils ont quittées durant la guerre et auxquelles ils ne sont pas encore revenus. De ce fait, il est hostile à toute modification du projet de loi transmis par le gouvernement à la Chambre, et rejette l’idée d’une séance extraordinaire du gouvernement consacrée au réexamen du projet.
C’est à la Chambre, ajoute le chef de l’Etat, de lui trouver un substitut acceptable qui respecte les impératifs de l’entente nationale, et ne consacre pas dans les faits le tri démographique, sur base confessionnelle, fruit des différents exodes qui se sont produits durant la guerre, et dont les chrétiens du Liban ont surtout fait les frais.
Des solutions de substitut existent, assurent les hommes politiques de divers bords. La principale consiste à organiser des élections à la proportionnelle, c’est -à- dire d’imposer un nombre d’élus proportionnel à l’importance relative de chaque électorat, chrétien et musulman. Le désavantage de cette formule serait qu’elle devrait, logiquement, être généralisée. Ce serait, pense M. Berry, une manière de consacrer le confessionnalisme politique, qu’on affirme d’autre part vouloir déraciner.
La crise pourrait-elle provoquer le report des municipales? A cette question, M. Ferzli a répondu par l’affirmative, soulignant qu’il serait maladroit de respecter les délais prévus pour ces élections, au détriment de leur représentativité véritable et de l’entente nationale.
M. Hraoui ayant refusé toute modification du projet de loi transmis, c’est, jusqu’à nouvel ordre, au Parlement de chercher une solution de rechange. Ce qu’il fera lundi au cours d’une séance qui commencera à 18 heures, et pourrait s’étendre jusqu’à une heure avancée de la nuit. Si aucun contact ne porte de fruits auparavant. En cas d’impasse et compte tenu de la proximité des fêtes, il est probable que le débat sera renvoyé à la nouvelle année, et que, les délais nécessaires n’étant pas respectés, les municipales, prévues pour avril, soient retardées.
L’abandon du principe des nominations des conseillers municipaux pourrait retarder la date prévue pour l’organisation de ces élections, estiment les observateurs.Hier, le chef de l’Etat et le président du Conseil ont échangé, à Baabda, des propos aigres-doux au sujet de la volte-face de M. Rafic Hariri sur cette question. L’attitude hostile aux nominations des députés...