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Actualités - REPORTAGE

L'association des femmes de Jabal Amel Pour un rôle producteur dans la société.. (photos)

Comme son nom l’indique, l’Association des femmes de Jabal Amel mène son action sociale autour de la femme. Son principal objectif est d’assurer l’apprentissage d’un métier aux femmes afin qu’elles puissent contribuer au revenu de la famille et acquérir, par la même occasion, une certaine indépendance.
«L’association a été fondée en 1970 avec une raison d’être: relever le niveau des femmes du Sud», souligne la présidente Zeinab Saidi.
«Mais comme le Sud se définissait de plus en plus comme une région sous-développée à cause de la pauvreté, des attaques israéliennes, et de la migration, nous avons élargi notre cercle d’activité», ajoute-t-elle. «Il fallait intervenir sur le plan médical, nous avons ouvert une école d’infirmières et plusieurs dispensaires».
L’association compte aujourd’hui 60 adhérents et un comité exécutif de huit membres. Elle œuvre en silence mais «tout est planifié, étudié, soupesé».
C’est dans le domaine de la santé que l’association a fait ses premiers pas. «Nous avons fondé la première école d’infirmerie au Sud, à Tebnine, près de l’hôpital. Près de 150 étudiants et étudiantes ont suivi un curriculum établi d’après les normes fixées par le ministère de la Santé».
Les élèves ont pu ainsi intégrer la vie active et exercer dans les hôpitaux de la région.
Par ailleurs, l’association a créé des dispensaires dans les villages les plus défavorisés. Par manque de moyens, il n’ en reste aujourd’hui que deux à Tayr Felsiyé et à Marwaniyé. Des médecins généralistes et des pédiatres y prodiguent leurs soins. «Les médicaments, qui sont offerts gratuitement, sont financés par la caisse de l’association ou nous arrivent comme aide dans le cadre du programme développé par le ministère des Affaires sociales».
«Nous avons des ateliers où on enseigne la couture, les travaux d’aiguilles et la dactylo. Une centaine de jeunes filles suivent des cours annuels et l’association les aide dans la vente des pulls, tricots, ou autres travaux».
«On y enseigne également divers travaux manuels, ou comment s’occuper des tâches ménagères. On y donne des cours d’hygiène préventive et d’alphabétisation».
«Par ailleurs, nous avons été parmi les premiers à nous rendre dans les villages du Sud saccagés par l’ennemi, offrant aux habitants notre appui et notre assistance tant sur plan médical qu’humanitaire...»
Aujourd’hui, l’association compte sur quelques prestations ponctuelles pour alimenter sa caisse: un iftar annuel durant le mois de Ramadan, un défilé de mode, des donations de particuliers...
«Durant la guerre, les centres que nous avions installés à Beyrouth et au Sud ont subi d’importants dégâts matériels. Malheureusement, nous n’ avions pas assez de fonds pour reconstruire ce qui a été détruit. Mais cela ne nous a pas empêchés de poursuivre notre mission».
Une mission qui s’étend au-delà de l’assistance matérielle. Initier la femme à tenir un rôle producteur dans la société reste leur souci numéro un, de cette association...

Maya GHANDOUR
Comme son nom l’indique, l’Association des femmes de Jabal Amel mène son action sociale autour de la femme. Son principal objectif est d’assurer l’apprentissage d’un métier aux femmes afin qu’elles puissent contribuer au revenu de la famille et acquérir, par la même occasion, une certaine indépendance.«L’association a été fondée en 1970 avec une raison d’être:...