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Actualités - CHRONOLOGIE

Des élus francais demandent à Védrine d'intervenir

L’affaire de l’interdiction de l’interview du général Michel Aoun et la répression des manifestations qui a suivi ont suscité hier encore des réactions indignées à l’étranger et au Liban.

M. Gérard Larcher, président de l’Observatoire parlementaire français pour la sauvegarde des libertés fondamentales au Liban, et vice-président du Sénat, et M. François Rochebloine, député de la Loire, ont alerté mardi le ministre français des Affaires étrangères, M. Hubert Vedrine, «sur la situation des libertés publiques au Liban». Ils ont déclaré dans un communiqué: «Eu égard au lien historique et profond qui unit la France au Liban et à la place qu’elle occupe sur la scène diplomatique internationale en matière de défense des droits de l’homme et des libertés, Gérard Larcher et François Rochebloine ont demandé, au nom des députés et sénateurs membres de l’Observatoire parlementaire français pour la sauvegarde des libertés fondamentales au Liban, une intervention du gouvernement français pour demander le respect des libertés publiques et individuelles».
Toujours à Paris, le «Rassemblement pour le Liban» (aouniste) a lancé un appel à un sit-in «symbolique» pour ce soir entre 20h et 21h30 à la place Victor Hugo, à proximité de l’ambassade du Liban, en signe de solidarité «avec le peuple libanais».
A Beyrouth, le coordinateur du Congrès national libanais (aouniste), M. Nadim Lteif, a remercié «tous ceux qui ont apporté leur appui à la bataille des libertés (...), les étudiants du courant national libre mais aussi tous les étudiants du Liban qui ont montré leur amour de la liberté». «En réponse aux responsables paniqués», le communiqué du CNL affirme en outre que «le général Aoun ne demande à personne un certificat d’héroïsme. Nous demandons simplement la diffusion d’une interview à laquelle pourrait participer n’importe quel dirigeant au pouvoir».
Le «Mouvement du changement» (également aouniste) a distribué des tracts particulièrement virulents dans lesquels il réclame notamment le départ du gouvernement, «la retransmission immédiate de l’interview du général Aoun, le châtiment de tous ceux qui ont agressé les manifestants, dimanche dernier, et la réouverture de tous les médias qui ont été fermés».
Le ministre Talal Arslane a dénoncé l’atteinte aux libertés. «A-t-on supprimé l’interview pour qu’il soit dit du Liban: ce régime est si faible qu’il ne peut supporter une interview?» M. Arslane a toutefois mis en garde contre «toute tentative de s’attaquer au rôle syrien au Liban» en prétextant la défense des libertés.
A l’issue d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le président de la Ligue maronite, M. Pierre Hélou, s’est notamment demandé «quel est le critère adopté pour autoriser les uns et interdire aux autres de paraître à la télévision? Celle-ci finira-t-elle donc par devenir une simple tribune pour tous ceux qui flattent le pouvoir?» D’autre part, M. Hélou a qualifié de «faute monumentale» les arrestations effectuées dimanche soir.
M. Salah Edouard Honein, membre du Rassemblement pour la République, a critiqué «ceux qui prétendent que la question des libertés ne se limite pas à une ou deux interviews. C’est là une attitude de mépris à l’égard des gens et de leurs libertés», a-t-il dit.
Tout en soulignant la nécessité de respecter les libertés publiques et politiques, le Parti syrien national social a toutefois mis en garde contre toute atteinte à la présence syrienne au Liban.
Enfin, le président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam, s’est déclaré «disposé à défendre le droit de toute personne à s’exprimer sans pressions et sans conditions sauf celles spécifiées par les lois en vigueur».
L’affaire de l’interdiction de l’interview du général Michel Aoun et la répression des manifestations qui a suivi ont suscité hier encore des réactions indignées à l’étranger et au Liban.M. Gérard Larcher, président de l’Observatoire parlementaire français pour la sauvegarde des libertés fondamentales au Liban, et vice-président du Sénat, et M. François...