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Actualités - CHRONOLOGIE

Hariri plaide pour une opposition constructive (photo)

«L’opposition est une forme tout à fait légitime de la vie politique, elle constitue un fondement incontournable de la démocratie et de son évolution. Mais l’opposition ne doit pas être dirigée contre l’Etat et l’ordre comme ceci se pratique chez nous. L’opposition doit être constructive, elle ne doit pas chercher à démolir les institutions du pays, à semer la discorde entre les citoyens et à perturber la paix civile, une des acquisitions les plus chères au peuple libanais».
C’est en ces termes que s’est adressé hier le président du Conseil M. Rafic Hariri à l’assistance qui l’écoutait lors d’une cérémonie de distribution de prix à la fondation «Abdel-Hadi Debs».
Il a poursuivi: «Je ne vois pas la raison de cette tension qu’on essaie de provoquer, de toutes ces mises en garde contre les risques de reprise des troubles et de ce désespoir qu’on essaie d’insuffler aux Libanais concernant leur présent et leur avenir».
Auparavant, le président du Conseil avait précisé, à l’adresse de son auditoire, les sujets actuellement débattus aussi bien par la classe politique que par les Libanais.
«Actuellement le débat politique libanais tourne autour de l’endettement public, du déficit budgétaire, de la corruption et du gaspillage. Tout ceci se rapporte, je l’ai dit à plusieurs reprises, à la vision que nous avons de l’Etat et de son rôle. Tout régime, fort de sa démocratie et de ses institutions, doit pouvoir rembourser ses dettes, et tout régime qui arrive à créer un mode de fonctionnement de ses institutions assurant la séparation des pouvoirs et leur coopération doit pouvoir mettre un terme à la corruption et au gaspillage», devait-il encore expliquer.
Pour M. Hariri, tout ce système de pensée est tributaire «non de la volonté de certains individus mais de la volonté collective des citoyens à qui revient le droit de définir le rôle qu’ils veulent impartir à leur Etat compte tenu de sa nature constitutionnelle et consensuelle».
M. Hariri considère que le débat sur les libertés reste «le plus important et le plus sensible mais, a-t-il noté, tel qu’amorcé le débat débouche sur un horizon fermé. C’est une question qu’on lie parfois à l’effondrement du régime ou à la souveraineté bafouée, ceci reste faux dans ces deux cas de figure et cette façon de procéder ne profite en rien à la reconstruction de notre solidarité nationale autour de l’Etat et du régime», devait-il conclure.
Plus tôt dans la journée, le président du Conseil avait reçu, dans le cadre de ses rendez-vous hebdomadaires, le ministre du Tourisme M. Nicolas Fattouche ainsi que les députés Wagih Baarini, Ahmad Fatfat, Mahmoud Awad, Jamil Chammas, Hussein Yatim, Baha’eddine Itani, Robert Ghanem, Nabil Boustani, Kabalan Issa el-Khoury, Jacques Tchoukhadarian, Antoine Haddad, Estéphane Douheihy, Abdel-Latif el-Zein, Mansour el-Bone, Khaled Saab, Farid Makari et le bloc des députés arméniens.
M. Hariri devait recevoir par la suite l’ambassadeur du Koweit au Liban, M. Abdel-Razzak el -Kindari.
«L’opposition est une forme tout à fait légitime de la vie politique, elle constitue un fondement incontournable de la démocratie et de son évolution. Mais l’opposition ne doit pas être dirigée contre l’Etat et l’ordre comme ceci se pratique chez nous. L’opposition doit être constructive, elle ne doit pas chercher à démolir les institutions du pays, à semer la...