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Actualités - OPINION

In mémoriam


Dans certaines circonstances, un silence est plus parlant qu’un discours.
Aujourd’hui, auraient dû figurer dans ces mêmes colonnes les extraits d’une interview télévisée du général Michel Aoun retransmise la veille. Mais au lieu de quelques lignes reproduisant des passages de l’entretien, c’est le pays tout entier qui observe une journée de deuil en mémoire des libertés au Liban.
L’autocensure «souhaitée» par Bassem el-Sabeh a-t-elle eu donc l’effet escompté? On en doute, dans la mesure où, médiatiquement banni, Michel Aoun aura ainsi fait parler de lui pendant des jours plutôt qu’un soir. Que demander de plus pour un homme dont l’absence prolongée avait fini par éroder l’image héroïque qu’il s’était forgée auprès d’une catégorie de chrétiens?
Au-delà de l’aspect moral de cette mesure, c’est l’intelligence (insultée) et l’opportunité de l’acte qui sont ici en question. Le député Boutros Harb ne se trompait pas en qualifiant de «stupide» la censure pratiquée par M. Sabeh; car en voulant préserver l’entente nationale (?), le gouvernement n’aura fait que la desservir une fois de plus.
On veut réhabiliter la morale politique et sexuelle dans le pays. Le moins qu’on puisse dire c’est que les autorités s’y prennent fort mal. Mais, «aouni» soit qui mal y pense au royaume d’Anastasie...
José JAMHOURI

Dans certaines circonstances, un silence est plus parlant qu’un discours.Aujourd’hui, auraient dû figurer dans ces mêmes colonnes les extraits d’une interview télévisée du général Michel Aoun retransmise la veille. Mais au lieu de quelques lignes reproduisant des passages de l’entretien, c’est le pays tout entier qui observe une journée de deuil en mémoire des...