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Actualités - CHRONOLOGIE

Israël prend son temps pour décider d'un retrait en Cisjordanie Washington espère un plan de redéploiement avant janvier (photo)

Le gouvernement israélien a discuté une nouvelle fois hier, sans conclure, de possibilités de retrait partiel de ses troupes en Cisjordanie, et le premier ministre Benjamin Netanyahu a assuré qu’il prendrait tout son temps. Le Conseil des ministres, qui doit poursuivre ses débats mardi, a évoqué les «impératifs de sécurité d’Israël», dans le cadre d’un règlement permanent avec les Palestiniens, c’est-à-dire des zones dont l’Etat hébreu entend en tout état de cause garder le contrôle
M. Netanyahu a réitéré ses critiques contre le président palestinien Yasser Arafat, à qui il a reproché de ne pas tenir ses engagements, a indiqué la radio publique. Le premier ministre israélien a mis en cause M. Arafat pour avoir évoqué, mercredi dernier devant le sommet islamique de Téhéran, un «plan juif» visant à détruire la mosquée Al Aqsa pour la remplacer par un temple à Jérusalem. «Avec des propos pareils, on ne pourra pas faire progresser le processus de paix», a affirmé M. Netanyahu.
Plusieurs centaines de colons ont manifesté devant la présidence du Conseil pendant la réunion pour marquer leur opposition à tout retrait israélien.
M. Netanyahu a rejeté implicitement les appels des Etats-Unis à une décision rapide sur un retrait limité, soulignant: «Ce sont les Israéliens qui auront à faire face aux conséquences d’une décision et non les Américains ou les Européens».
Washington, qui a manifesté son agacement devant les lenteurs israéliennes, a dépêché dans la région le secrétaire d’Etat adjoint pour le Proche-Orient, M. Martin Indyk, qui a rencontré dimanche dans la matinée le roi Hussein de Jordanie, puis dans la soirée MM. Lévy et Netanyahu.
«Nous comprenons qu’Israël ait besoin de temps pour finaliser sa décision politique (sur le redéploiement) et les Etats-Unis acceptent cet état de fait», a déclaré M. Indyk. «Nous pensons qu’Israël prendra une décision d’ici le début du mois de janvier», a-t-il ajouté.
Le premier ministre israélien ne devrait cependant toujours pas avoir de projet précis à présenter au secrétaire d’Etat Madeleine Albright, qu’il doit rencontrer pour la quatrième fois en un mois, jeudi en Europe.
«Je pense que M. Netanyahu aura à lui présenter l’intention sérieuse du gouvernement de poursuivre le processus de paix», a déclaré après la réunion le ministre de l’Immigration Youli Edelstein. «En même temps, il nous est impossible de travailler avec quelqu’un qui regarde tout le temps sa montre», a ajouté le ministre en allusion à Mme Albright.

Deux projets différents

Le Conseil des ministres avait devant lui deux projets différents, l’un du ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon et l’autre du ministre de la Défense Yitzhak Mordechaï, ont indiqué des responsables. M. Edelstein a affirmé à la radio que les ministres avaient eu du mal à en débattre car les deux cartes n’étaient pas à la même échelle.
Le projet de M. Sharon sur un règlement définitif cherche à maintenir sous contrôle israélien au moins 60% de la Cisjordanie. Celui de M. Mordechaï un peu moins, mais en découpant le territoire palestinien en trois poches autonomes.
Aussi bien M. Sharon que M. Mordechaï veulent maintenir sur place les quelque 140 colonies de Cisjordanie et garder sous contrôle israélien les nappes aquifères.
Les Palestiniens ont rappelé qu’ils réclamaient, à terme, le démantèlement des colonies de peuplement juives et 100% du territoire occupé depuis 1967.
«Si M. Sharon ou n’importe quel autre ministre israélien pense que la paix peut être conclue sur la base d’une division de la Cisjordanie, il se trompe», a affirmé le négociateur en chef Saëb Erakat sur les ondes de la Voix de la Palestine. «Nous ne pouvons pas interdire au gouvernement israélien de négocier avec lui-même. Cependant, nous avons signé des accords et Israël doit les honorer», a-t-il ajouté.
Le gouvernement israélien a discuté une nouvelle fois hier, sans conclure, de possibilités de retrait partiel de ses troupes en Cisjordanie, et le premier ministre Benjamin Netanyahu a assuré qu’il prendrait tout son temps. Le Conseil des ministres, qui doit poursuivre ses débats mardi, a évoqué les «impératifs de sécurité d’Israël», dans le cadre d’un règlement...