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Actualités - CHRONOLOGIE

Le secrétaire d'état adjoint US pour le P.O. depuis hier à Tel-Aviv Cisjordanie : Washington pousse Israël à préciser l'ampleur de son retrait


Martin Indyk, secrétaire d’Etat adjoint pour le Proche-Orient, est arrivé hier à Tel-Aviv pour des entretiens avec des responsables palestiniens et israéliens, au moment où les Etats-Unis pressent Israël de préciser son projet de retrait de son armée en Cisjordanie. Le responsable américain doit préparer le terrain pour des rencontres séparées que le secrétaire d’Etat, Mme Madeleine Albright, doit avoir jeudi avec le président Yasser Arafat et le premier ministre Benjamin Netanyahu.

M. Indyk doit rencontrer aujourd’hui M. Arafat à Gaza, puis aller à Amman dimanche pour voir les dirigeants jordaniens, avant de se rendre à Jérusalem où il doit s’entretenir avec M. Netanyahu et son ministre des Affaires étrangères David Lévy, a indiqué un responsable américain.
Avant son départ de Washington, un haut responsable du département d’Etat a indiqué aux journalistes israéliens qu’il serait utile qu’Israël précise sa position sur un retrait, avant la rencontre du 18 décembre en Europe entre Mme Albright et M. Netanyahu.
Le gouvernement Netanyahu a accepté, le 30 novembre, le principe d’un retrait limité des troupes d’occupation en Cisjordanie, tout en y posant une série de conditions. Mais depuis, il a été incapable de chiffrer l’ampleur du retrait qu’il serait prêt à consentir. La presse israélienne a cité des chiffres allant de 6 à 10% du territoire occupé.
Jeudi encore, M. Netanyahu a discuté pendant plusieurs heures avec ses principaux ministres à Tel-Aviv sans arriver à dégager un terrain d’entente. Deux d’entre eux, MM. Yitzhak Mordehaï (Défense) et Ariel Sharon (Infrastructures nationales), ont survolé vendredi la Cisjordanie en hélicoptère pour essayer de préciser les zones qu’Israël pourrait évacuer. Selon des responsables israéliens, MM. Sharon et Mordehaï ont notamment étudié la possibilité de restituer aux Palestiniens des régions dans le désert de Judée et de la vallée du Jourdain.
Les Etats-Unis ont demandé à Israël d’effectuer un retrait «significatif et crédible» afin de débloquer le processus de paix, en panne depuis dix mois. Ils n’ont pas précisé, du moins publiquement, ce que cela signifiait dans leur esprit en termes de pourcentage, mais la presse israélienne croit savoir qu’ils n’accepteront pas moins que 12% de la Cisjordanie.

L’extrême droite hausse le ton

M. Lévy a pressé le gouvernement de définir une position avant que M. Netanyahu rencontre Mme Albright, afin qu’il ne se présente pas une nouvelle fois les mains vides devant elle, pour leur quatrième entretien en un mois.
Le haut responsable américain a cependant indiqué que les Etats-Unis ne s’attendaient pas à ce que M. Netanyahu vienne à la rencontre avec une carte sur le redéploiement.
Témoignant de la froideur des relations entre les Etats-Unis et Israël depuis le blocage du processus de paix, le haut fonctionnaire, qui a requis l’anonymat, a accusé par la même occasion des «collaborateurs du premier ministre» de tenter de jeter le discrédit sur M. Indyk.
Le bureau de M. Netanyahu est accusé d’être derrière la publication, dans la presse américaine, d’encarts accusant M. Indyk de parti pris proarabe et signés d’un mystérieux «Comité pour la sauvegarde du pays d’Israël».
La question du redéploiement militaire doit être à nouveau examinée par le gouvernement Netanyahu lors du Conseil des ministres hebdomadaire, dimanche. L’extrême droite israélienne et les colons, opposés à tout retrait et influents dans la coalition gouvernementale de M. Netanyahu, ont haussé le ton avant ce Conseil des ministres. Ils ont appelé à une manifestation dimanche devant la présidence du Conseil.
M. Netanyahu a d’ores et déjà averti qu’il n’appliquerait aucun retrait avant un délai de cinq mois.

Martin Indyk, secrétaire d’Etat adjoint pour le Proche-Orient, est arrivé hier à Tel-Aviv pour des entretiens avec des responsables palestiniens et israéliens, au moment où les Etats-Unis pressent Israël de préciser son projet de retrait de son armée en Cisjordanie. Le responsable américain doit préparer le terrain pour des rencontres séparées que le secrétaire d’Etat,...