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Actualités - CHRONOLOGIE

Lévy met en garde contre un lâchage US


Benjamin Netanyahu a tenté en vain hier d’obtenir l’aval de son gouvernement aux précisions qu’il est censé apporter à sa proposition de retrait militaire limité de Cisjordanie. A quelques jours d’une réunion le 18 décembre à Londres avec Madeleine Albright, le premier ministre israélien a réuni les principaux membres de son Cabinet pour définir des «paramètres clairs» à présenter au secrétaire d’Etat américain.
L’expression «paramètres clairs» a été utilisée par le ministre des Affaires étrangères David Lévy, l’un des participants à la réunion. «La carte (de la Cisjordanie) que nous essayons de définir nous permettra d’établir nos intérêts selon des critères de sécurité et de procéder à des découpages permettant de transférer des territoires à l’Autorité palestinienne», a affirmé le ministre.
La presse croyait savoir que MM. Netanyahu et Lévy étaient prêts à porter leur proposition de retrait à 10% au moins de la superficie de la Cisjordanie, contre 6 à 8% prévus initialement.
Les Etats-Unis ont exigé d’Israël un redéploiement «significatif et crédible» et fait savoir que les 6 à 8% dont parlait la presse israélienne étaient largement insuffisantes. Selon des responsables israéliens, les Etats-Unis ne se satisferont pas de moins de 12% de la Cisjordanie.«M. Netanyahu n’a pas l’intention de parler de pourcentages» avec Mme Albright, a répliqué un haut responsable israélien au Maariv.
M. Lévy a cependant appelé le chef du gouvernement à entrer dans les détails avec le secrétaire d’Etat afin de préserver «notre amitié très importante avec les Etats-Unis».
«Si M. Netanyahu y va les mains vides, Dieu nous en préserve, nous serons de nouveau isolés et en grand danger», a poursuivi le ministre.
Des responsables du département d’Etat ont indiqué que Mme Albright tiendra le 18 décembre à Londres des réunions séparées avec MM. Netanyahu et Arafat.
Un haut responsable du département d’Etat, Martin Indyk, ancien ambassadeur des Etats-Unis à Tel-Aviv, est attendu aujourd’hui vendredi en Israël.
M. Indyk, un adjoint du secrétaire d’Etat américain, doit s’entretenir notamment avec le premier ministre Benjamin Netanyahu avant la réunion dimanche du gouvernement, qui discutera du projet de redéploiement militaire.

Nouvelle colonie

En tout état de cause, le gouvernement israélien n’aura «certainement pas» achevé d’ici là son débat sur ce qu’il estime pouvoir proposer aux Palestiniens dans le cadre d’un accord de paix final que l’Etat hébreu souhaite pouvoir commencer à négocier le plus rapidement possible.
«Le sujet est trop sérieux», a fait valoir David Naveh, secrétaire général du gouvernement, en soulignant que celui-ci devait d’abord se mettre d’accord sur les contours d’un accord final avant de fixer l’ampleur du dernier retrait de Cisjordanie auquel il se propose de procéder.
Bien que divisé sur ses modalités, le gouvernement a adopté au début du mois le principe d’un dernier retrait conditionnel et limité dans le cadre des accords d’autonomie tout en y fixant des conditions jugées par les Palestiniens contraires aux engagements pris.
Hier, le quotidien «Maariv» croyait savoir qu’Israël prévoyait de lancer en janvier les premiers appels d’offre pour la construction de logements dans une nouvelle colonie de Jérusalem-Est dont la mise en chantier, en mars dernier, avait bloqué le processus de paix.
Le premier ministre a donné cette échéance au maire de Jérusalem Ehud Olmert, qui s’inquiétait auprès de lui d’un possible «gel» des travaux de la colonie de Har Homa, sur la colline d’Abou Ghneim, selon le Maariv.
L’extrême-droite israélienne avait accusé M. Netanyahu d’avoir «gelé» les travaux à Har Homa afin de satisfaire les Etats-Unis, qui ont demandé un «arrêt de jeu» dans les activités de colonisation des territoires occupés.
M. Olmert, un ardent partisan de la colonisation, est allé voir M. Netanyahu car il n’était pas satisfait des assurances que lui avait données le ministère de l’Habitat, selon le «Maariv».
D’après la presse, M. Olmert a menacé M. Netanyahu d’œuvrer à le renverser s’il ne débloquait pas les travaux.
Depuis la mise en chantier du projet, en mars, les travaux de terrassement et d’infrastructure ont été achevés et Israël doit passer maintenant à la phase principale, en lançant les appels d’offre pour la construction des logements eux-mêmes.
La presse israélienne a affirmé que, selon le plan initial, les appels d’offre auraient dû être lancés il y a dix jours.


Benjamin Netanyahu a tenté en vain hier d’obtenir l’aval de son gouvernement aux précisions qu’il est censé apporter à sa proposition de retrait militaire limité de Cisjordanie. A quelques jours d’une réunion le 18 décembre à Londres avec Madeleine Albright, le premier ministre israélien a réuni les principaux membres de son Cabinet pour définir des «paramètres...