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Actualités - CHRONOLOGIE

Le conseil central de sécurité s'attaque au dossier de l'immoralité à la télévision

Le Conseil central de sécurité a décidé hier de s’attaquer à l’«immoralité grandissante à la télévision et dans certaines boîtes de nuit» et a rappelé que la Sûreté générale jouit de prérogatives lui permettant de censurer les films et de veiller au respect des droits d’auteurs.
Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, qui a lu à la presse les décisions du Conseil de sécurité a par ailleurs estimé que les informations publiées par «L’Orient-Le Jour» sur les violations des droits de l’homme au Liban (VOIR DANS L’ÉDITION DU 10 DÉCEMBRE LE RAPPORT DU BARREAU DE BEYROUTH SUR LES DROITS DE L’HOMME) «sont dénuées de tout fondement et visent à porter atteinte à l’Etat, à la justice et aux services de sécurité» (?).
La réunion du Conseil de sécurité s’est déroulée en présence de tous les membres de cet organisme et du chef des services de renseignements militaires syriens à Beyrouth, le colonel Rostom Ghazalé.
A l’issue des débats, M. Murr a indiqué que l’armée et les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont été chargées de multiplier les patrouilles et les barrages pendant la période des fêtes pour assurer la sécurité des citoyens. Sur le plan des émissions télévisées consacrées au viol, à l’inceste, à l’homosexualité et à la pédophilie et qui sont jugées «choquantes», M. Murr a estimé que ces programmes ont un «mauvais effet sur la jeunesse». «Les services de sécurité et le parquet vont faire leur devoir à ce niveau, a-t-il indiqué. Nous avons par ailleurs demandé aux responsables des médias d’éviter de diffuser avant minuit des films osés sur le plan sexuel (…) Je pense que l’opinion publique est prête à accepter les mesures qui pourraient être prises pour rétablir l’ordre dans ce domaine. La jeunesse ne doit pas être éduquée conformément à ces valeurs».
«Concernant les programmes politiques, a ajouté M. Murr, le ministère de l’Information qui jouit de prérogatives bien précises, doit nous informer 24h ou 48h à l’avance de la décision politique (en cas de suspension d’un programme) afin que les services de sécurité puissent remplir leur rôle».
Toujours concernant les programmes politiques, M. Murr a affirmé que le Conseil de sécurité «peut réagir lorsqu’il considère que la sécurité nationale est menacée». Il a cependant précisé que c’est au ministère de l’Information de prendre la décision de suspendre ou d’interdire la diffusion d’un programme. Rappelons que la MTV doit diffuser dimanche prochain une interview du général Michel Aoun en direct.
«Nous sommes attachés à la question des libertés plus que tout le monde et surtout plus que ceux qui font de la surenchère au sujet de cette question, a-t-il ajouté. Aujourd’hui (hier) dans L’Orient-Le Jour, il y avait des titres qui parlaient de torture, d’arrestations arbitraires (…). Ces informations visent à porter atteinte à l’Etat, à la justice et aux services de sécurité et non pas au ministère de l’Intérieur. Elles sont loin de la réalité. Tout ce qui a été dit dans ce journal n’est que mensonge».
A la question de savoir comment il allait réagir, M. Murr a répondu: «Les lois vont être appliquées et le parquet va bouger. Cela ne constitue pas une atteinte aux libertés mais une rectification de la situation. De même que l’anarchie politique résultant de certaines interviews doit cesser. La plupart de ce qui est dit n’est que mensonge et la moitié de l’opinion publique est influencée par ces propos. Lorsque nous estimons que la sécurité nationale est menacée, le parquet et les services de sécurité réagiront».
Le Conseil central de sécurité a décidé hier de s’attaquer à l’«immoralité grandissante à la télévision et dans certaines boîtes de nuit» et a rappelé que la Sûreté générale jouit de prérogatives lui permettant de censurer les films et de veiller au respect des droits d’auteurs.Le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, qui a lu à la presse les décisions...