Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Au cours de la séance d'interpellations mardi et mercredi prochains Le gouvernement ne risque pas d'être mis en minorité

Prévue pour mardi et mercredi prochains, la réunion parlementaire qui sera consacrée aux interpellations des députés ne débouchera pas sur un vote de défiance.
C’est ce qu’on assure de sources parlementaires, en précisant que des contacts doivent être entrepris avec le député Najah Wakim pour le convaincre de ne pas demander au gouvernement de poser la question de confiance et d’éviter ainsi d’embarrasser la Chambre. Il n’y a en effet aucune chance qu’une motion de censure soit votée en raison de l’importance du bloc des députés loyalistes. La tentative ratée de M. Wakim, durant la dernière réunion consacrée aux interpellations, de rallier autour de lui une majorité parlementaire en faveur d’un vote de défiance l’a montré. Si le gouvernement Hariri obtient encore une fois la confiance de la majorité parlementaire, cela ne pourra que le renflouer, à un moment où il fait l’objet de nombreuses critiques du fait, entre autres, de sa politique financière et de sa décision de nommer une partie des membres des Conseils municipaux.
Ces questions et plusieurs autres ont été au centre des entretiens du chef du Législatif, M. Nabih Berry, avec les députés qui lui ont rendu visite hier. Nombreux parmi eux s’interrogeaient au sujet du motif et du timing de la réunion consacrée aux interpellations. M. Berry a répondu en indiquant qu’il a décidé cette convocation en raison du nombre croissant des interpellations adressées au gouvernement, 33 en tout, dont 10 de M. Najah Wakim et 7 du président Sélim Hoss.

Débat de
politique générale

Après avoir rappelé que la dernière réunion du Parlement avait été consacrée à un débat de politique générale, le président de la Chambre a jugé opportun d’en finir avec les interpellations du moment qu’il doit attendre l’approbation du projet de loi sur les municipales en commissions, avant de convoquer une réunion plénière.
En plus de ce texte, qui doit être examiné aujourd’hui durant la réunion conjointe des commissions parlementaires de l’Administration et de la Justice et des Affaires rurales et municipales, le Parlement doit voter en séance planière le projet de prêt japonais d’une valeur de 120 millions de dollars, ainsi qu’une proposition de loi amnistiant les crimes liés au trafic de la drogue et commis avant le 31/12/1992.
Devant ses visiteurs, M. Berry a de nouveau assuré que ces textes seront votés avant la fin de l’année. Si les deux commissions votent aujourd’hui le projet de loi sur les municipales, une réunion plénière sera convoquée pour jeudi prochain, sinon elle se tiendra dans la semaine qui suivra.
Le chef du Législatif a ensuite expliqué devant ses visiteurs le mécanisme de la séance d’interpellations, insistant sur le fait que l’auteur de chaque question a droit à un temps de parole de 10 minutes seulement. Le gouvernement bénéficiera du même temps pour répondre et si les explications de l’Exécutif ne satisfont pas le député, il pourra alors demander au gouvernement de poser la question de confiance. M. Berry a aussi indiqué qu’il tentera autant que possible de limiter les interventions des autres députés, afin d’éviter que la réunion ne se prolonge au-delà de deux jours. Il a calculé 17 heures de débats pour 33 interpellations.

«Consacrer le
confessionnalisme»...

Le président de la Chambre a aussi réaffirmé devant ses visiteurs sa position vis-à-vis des élections municipales, exprimant son opposition à l’organisation du scrutin au niveau des quartiers (proposition avancée par le président Hussein Husseini et qui a l’avantage, selon son auteur, d’assurer l’équilibre communautaire souhaitée au sein des Conseils municipaux tout en permettant aux électeurs d’exercer librement leur droit de vote). Selon lui, ce mode d’élections est de nature à «consacrer le confessionnalisme». «Entre les deux maux que sont les nominations et la consécration du confessionnalisme, il faut choisir le moindre», soit le premier, a-t-il dit, selon ses visiteurs. C’est là un indice supplémentaire annonciateur des résultats de l’examen du projet de loi sur les municipales: majoritaires au sein de la Chambre, les blocs Berry et Hariri ainsi que les députés proches du chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, tous trois favorables aux nominations, feront pencher la balance du côté de ce projet considérablement contesté par l’opposition parlementaire ainsi que par de nombreux courants politiques.

Prévue pour mardi et mercredi prochains, la réunion parlementaire qui sera consacrée aux interpellations des députés ne débouchera pas sur un vote de défiance.C’est ce qu’on assure de sources parlementaires, en précisant que des contacts doivent être entrepris avec le député Najah Wakim pour le convaincre de ne pas demander au gouvernement de poser la question de...