Réunion du comité de surveillance

Le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud a entamé l’examen de deux plaintes déposées par Beyrouth après la mort de trois civils libanais dans des explosions de mines.
Les représentants des Etats-Unis, de la France, du Liban, de la Syrie et d’Israël au comité ont commencé à 11h30 leurs délibérations à Naqoura, au siège de la Force internationale des Nations Unies au Liban.
Le Liban accuse Israël d’avoir placé les mines près du village de Majdel Silm, à la lisière extérieure du secteur central de la zone occupée par l’Etat hébreu au Liban-Sud, dont l’explosion a tué vendredi trois civils et blessé un quatrième.
Beyrouth estime qu’il s’agit d’une violation des arrangements d’avril 1996, conclus sous le parrainage de Paris et Washington.
Le Liban proteste en outre contre l’expulsion hors de la zone occupée, vendredi, d’un Libanais détenteur de la nationalité américaine ainsi que son épouse et leurs deux enfants âgés de quatre et six ans.
Saisi à plusieurs reprises par Beyrouth sur des cas similaires, le comité de surveillance du cessez-le-feu avait jugé irrecevables les protestations relatives aux expulsions, non signalées dans les arrangements d’avril 1996.
Le comité avait néanmoins chargé la France dans le passé de mener des contacts diplomatiques pour résoudre ce problème.
Par ailleurs, le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a affirmé que ses combattants avaient réussi à priver l’armée israélienne de toute information, l’obligeant à lancer des attaques «à l’aveuglette» au Liban-Sud, a rapporté mardi un quotidien émirati.
Dans une interview à Al-Khaleej, le chef intégriste a déclaré que le Hezbollah avait «non seulement réussi à empêcher Israël d’infiltrer ses rangs mais aussi à le priver de toute information» sur les mouvements de ses combattants.
Les forces israéliennes «agissent à l’aveuglette sans informations précises, et cela a été clair lors des confrontations en juillet 1993 et en avril 1996», a-t-il ajouté.