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Actualités - DISCOURS

Nasrallah : pas question de garanties à Israël après le retrait (photo)

Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a proclamé hier une nouvelle fois son refus de s’engager sur ce que ferait son mouvement après un éventuel retrait d’Israël, et a estimé que les «garanties» données par le président de la République Elias Hraoui à l’Etat hébreu «ne tranchent pas la question».
«Nous ne pouvons donner de garanties à personne», a indiqué cheikh Nasrallah dans une déclaration. «Si le gouvernement (libanais) ou les acteurs régionaux décident de fournir des garanties, cela ne nous concernerait pas. Notre objectif est de libérer le territoire et nous ne nous engagerons pas à défendre les frontières de quiconque», a-t-il dit.
Estimant «naturel que les milices lahdistes (l’Armée du Liban-Sud) soient déférées devant la justice», il a poursuivi: «Sans aucun doute, nous pensons que la Palestine est une terre occupée. Mais sur le point de savoir si nous allons combattre ou non pour la Palestine, nous le verrons ultérieurement. Jusqu’à cet instant, nous n’avons mené aucune opération dans le nord de la Palestine, mais nous estimons qu’il est de notre intérêt de garder cette carte dissimulée. Certains ont le droit de croire que l’intérêt du Liban commande d’annoncer que la résistance devra s’arrêter après le retrait israélien. Personnellement, je pense le contraire».
Selon le chef intégriste, ce qui est demandé à l’armée libanaise après un retrait de l’armée israélienne est de «protéger le Sud et non Israël». «Que le chef de l’Etat donne des garanties de sécurité, c’est son affaire. Mais en fin de compte, supposons qu’un protagoniste décide de continuer à combattre, cela poserait alors un problème intérieur avec l’Etat», a-t-il ajouté.
Pour lui, «il ne suffit pas que le président de la République donne de telles garanties pour que l’on considère que le problème a été tranché».
Parallèlement à cette prise de position, cheikh Nasrallah a toutefois affirmé que «toute région évacuée par l’armée israélienne devra être sous la charge de l’armée libanaise». «Nous ne nous considérons pas comme une force de sécurité alternative», a-t-il assuré.
En attendant le retrait (éventuel) d’Israël, cheikh Nasrallah a exprimé le refus du Hezbollah d’abandonner la pratique des attentats aux explosifs dans la zone occupée en échange de l’arrêt des raids aériens israéliens.
«Si nous arrêtons les attentats aux explosifs, nous condamnerions la moitié des activités de la résistance», a-t-il souligné, affirmant que le Hezbollah ne conclurait aucun accord de ce genre et qu’il ne s’engageait à respecter que des règles de conduite destinées à protéger les civils.
Il a par ailleurs estimé qu’aucune région du Liban- Sud occupé «ne saurait être déclarée zone de paix», en allusion à Jezzine. «L’action de la résistance se déplace d’une région à l’autre en fonction de données propres à elle, et non sur la base de considérations politiques», a-t-il dit, en réaffirmant que «c’est Israël et non la résistance qui est responsable» des attentats qui ont fait des morts civils à Jezzine l’été dernier.
Enfin, cheikh Nasrallah a indiqué que le Hezbollah «continuera à recourir aux roquettes Katioucha pour défendre les civils», dans une allusion aux tirs dirigés sur le nord d’Israël. «Tant que, de notre point de vue, la situation est jugée supportable, nous n’utiliserons pas les Katioucha», a-t-il déclaré.
Le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a proclamé hier une nouvelle fois son refus de s’engager sur ce que ferait son mouvement après un éventuel retrait d’Israël, et a estimé que les «garanties» données par le président de la République Elias Hraoui à l’Etat hébreu «ne tranchent pas la question».«Nous ne pouvons donner de garanties à...