Au cours de ses entretiens avec Mme Albright, M. Netanyahu a refusé de présenter aux Etats-Unis un plan détaillé du redéploiement. Il a également subordonné ce retrait à des efforts plus grands de la part de l’Autorité palestinienne pour assurer la sécurité, pendant une période probatoire qu’il a fixée à cinq mois.
Selon les médias israéliens, le retrait israélien de Cisjordanie serait de l’ordre de 6 à 8% des territoires occupés de Cisjordanie.
Les Palestiniens, qui contrôlent 3% de la Cisjordanie et en revendiquent jusqu’à 90%, ont d’ores et déjà rejeté le projet.
M. Netanyahu, qui insiste sur la nécessité d’obtenir le soutien des nationalistes, majoritaires dans la coalition gouvernementale, a affirmé que plusieurs semaines pourraient être nécessaires pour finaliser une carte du redéploiement prévu, selon la presse israélienne.
La radio israélienne a rapporté samedi que le Cabinet israélien ne pourrait sans doute pas trancher sur l’ampleur du retrait avant la prochaine rencontre de M. Netanyahu et de Mme Albright, prévue aux alentours du 17 décembre.
Un plan acceptable
Selon le quotidien israélien Haaretz, Mme Albright a manifesté son impatience samedi, en déclarant que les Etats-Unis pouvaient «attendre deux semaines, mais pas un mois».
Selon des responsables américains cités par le Haaretz, les Etats-Unis souhaitent qu’Israël remette au moins 10% des territoires occupés à l’Autorité palestinienne, et que ces territoires soient pris sur les zones actuellement sous contrôle israélien exclusif, et non sous contrôle mixte.
Si Israël ne propose pas un plan de retrait acceptable, Washington rendra ses propositions publiques, ajoute le journal.
Selon les accords d’autonomie, Israël devait procéder à trois redéploiements militaires en Cisjordanie avant la mi-1998. Mais les deux premiers sont en retard sur la date prévue et Israël a affirmé qu’il voulait renoncer au troisième.
Au Caire, le président palestinien Yasser Arafat a informé hier le chef de l’Etat égyptien Hosni Moubarak «des efforts des Etats-Unis pour débloquer le processus de paix».
Le président palestinien, qui s’est entretenu samedi à Genève avec Mme Albright et doit la revoir vers le 18 décembre, a estimé que le blocage du processus de paix était dû au «refus d’Israël d’appliquer les accords qu’il a signés à la Maison-Blanche et au Caire» en 1993 et 1994.
Selon le conseiller politique de M. Moubarak, M. Oussama el-Baz, M. Arafat «pense que la position américaine (vis-à-vis du processus de paix israélo-palestinien) n’est pas mauvaise mais qu’elle devrait être plus ferme, car la position d’Israël n’est pas claire concernant son redéploiement».
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