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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hariri : on m'a enfin donné les moyens d'appliquer une politique financière Le chef du gouvernement se défend d'être responsable de l'accroissement de la dette publique (photo)

Le plan de redressement

M. Hariri a ensuite développé quelques points du plan de redressement. Il a ainsi précisé que les sommes qui seront collectées grâce à la taxe d’1% sur les chiffres d’affaires des sociétés seront placées dans un compte à la BDL pour rembourser une partie du service de la dette. Cette taxe devrait rapporter entre 100 et 200 millions de dollars. «En raison du déficit budgétaire prévu (37% en 1997), nous sommes obligés d’emprunter (deux milliards de dollars) pour assurer nos dépenses, a-t-il ajouté. Quand nous empruntons en monnaie nationale, les intérêts varient entre 17 et 19%, alors que si nous empruntons en yens, en francs ou en dollars par exemple, les intérêts sont réduits de moitié». Selon lui, l’endettement sur les marchés internationaux dégagera en faveur du secteur privé quelque 3000 milliards de livres «ce qui dynamisera l’activité et fera baisser les intérêts sur la livre. Chaque baisse d’un point rapporte au trésor 100 millions de dollars». «Le déficit budgétaire provient du service de la dette interne. Si nous empruntons à des taux plus bas à l’étranger, nous réduirons les intérêts sur la dette et, par conséquent, la dette elle-même», a-t-il indiqué.
Le premier ministre a indiqué que le service de la dette grève le budget dans une proportion de 40% alors que 31,5% sont consacrés aux salaires dans la fonction publique et dans les forces armées. 12,5% sont consacrés au fonctionnement des services publics. La même proportion est réservée aux prestations sociales. Mis à part le service de la dette, M. Hariri a déclaré que les recettes et les dépenses sont équilibrées dans le budget. «Notre problème c’est la dette et son service et nous devons réfléchir aux moyens de la rembourser».
M. Hariri a précisé que, contrairement aux années précédentes, il y a cette année un consensus politique sur la nécessité absolue de réduire les dépenses publiques. «Aujourd’hui, la situation est différente, a-t-il dit. Preuve en est que lorsque le plan d’assainissement a été étudié en Conseil des ministres, personne ne s’y est opposé. Un nouveau mécanisme a été adopté dans l’examen du projet de budget en commission des finances. Les sommes qui seront amputées dans le budget d’un ministère ne seront pas rajoutées à un autre département comme cela se faisait dans le passé. C’est un phénomène très sain. Et j’estime qu’il s’agit de la plus importante réalisation jamais accomplie jusqu’à présent».
M. Hariri a par ailleurs fait état de pressions exercées pour régler le problème des régions qui ne versent pas leurs impôts. «Certaines régions ne payaient pas d’impôts pour des raisons politiques et techniques. Aujourd’hui, les motifs politiques sont tombés et tout le monde est d’accord sur la nécessité de percevoir les factures d’électricité et les autres taxes. C’est le climat politique tout entier qui a changé dans le pays. Et je tiens à réaffirmer que ce qui se passe actuellement est sain», a-t-il dit.
Le premier ministre a d’autre part rejeté les analyses selon lesquelles le cours actuel de la livre est «fictif» et que la valeur réelle de la monnaie nationale par rapport au dollar se situe aux alentours de 3000 livres. «J’ai répété à plusieurs reprises que personne ne doit essayer de jouer avec la livre. Cela peut avoir de graves répercussions sur le pays», a-t-il dit.
Revenant aux progrès enregistrés depuis son arrivée au pouvoir, M. Hariri a rappelé qu’il y a cinq ans, l’ensemble des capitaux libanais ne dépassaient pas les 100 millions de dollars, ce qui veut dire que les banques locales n’étaient même pas en mesure de fournir une garantie bancaire pour un projet de 500 millions de dollars. A l’heure actuelle, les capitaux dépassent les 2000 millions de dollars.
Interrogé au sujet de la proposition de retrait du Liban-Sud avancée par Yossi Beilin, du parti travailliste israélien, M. Hariri a indiqué que ce plan peut être sérieux. «On ne sait pas encore s’il s’agit d’une manœuvre ou du résultat des pressions exercées par les Etats-Unis sur M. Benjamin Netanyahu. Tant que nous ne connaissons pas les véritables intentions israéliennes, nous ne pouvons pas nous prononcer», a-t-il dit.

L’échange avec Israël

M. Hariri a d’autre part évoqué avec le député Mohammed Fneich la question de l’échange de la dépouille du soldat israélien tué début septembre et de résistants détenus en Israël. Le premier ministre a informé le responsable du Hezbollah de la teneur du message israélien qui lui a été transmis par le représentant du CICR au Liban, M. Jacques Fresard, qui joue le rôle d’intermédiaire dans ces négociations indirectes. A l’issue de l’entrevue, M. Fneich a déclaré que «la question de l’échange est en évolution. Il y a un suivi».
M. Hariri a ensuite reçu une délégation de députés du Liban-Nord conduits par M. Ahmed Karamé, puis l’ambassadeur d’Egypte, M. Adel Khodari, qui l’a informé des mesures de sécurité adoptées après l’attentat de Louxor pour protéger les touristes contre d’éventuelles attaques.
Le plan de redressementM. Hariri a ensuite développé quelques points du plan de redressement. Il a ainsi précisé que les sommes qui seront collectées grâce à la taxe d’1% sur les chiffres d’affaires des sociétés seront placées dans un compte à la BDL pour rembourser une partie du service de la dette. Cette taxe devrait rapporter entre 100 et 200 millions de dollars. «En...