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Actualités - CHRONOLOGIE

Tout en l'appelant à autoriser l'inspection de l'ensemble de ses sites Le conseil de sécurité décerne un satisfecit à l'Irak


Entre l’Irak et l’ONU, la désescalade se poursuit, après des semaines de crise qui avaient fait craindre le pire. Hier, le Conseil de Sécurité, dans une déclaration très mesurée, a appelé Bagdad à garantir le libre accès de l’UNSCOM à tous ses sites mais il a, dans le même temps, reconnu les «progrès» accomplis par le pays en matière de désarmement
Cet appel est contenu dans une déclaration présidentielle adoptée par consensus par les quinze membres du Conseil. Le texte était présenté par la Russie et les Etats-Unis.
La déclaration appelle l’Irak à «coopérer pleinement» avec la commission spéciale sur le désarmement (UNSCOM) et l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) et à «accorder à l’UNSCOM un accès libre à tous les sites, documents, archives et individus».
Mais d’autre part, le Conseil «se félicite des progrès accomplis par l’UNSCOM et l’AIE dans plusieurs domaines du désarmement».
Il prend également note du fait que la Commission spéciale «respecte les préoccupations légitimes de sécurité nationale, de souveraineté et de dignité de l’Irak».
Bagdad invoque ces raisons pour interdire les sites «sensibles», souvent des palais présidentiels, aux inspecteurs de l’UNSCOM, ce qui fait planer la possibilité d’une nouvelle crise entre Bagdad et l’ONU.
Depuis leur retour le 21 novembre en Irak, les experts de l’UNSCOM n’ont toutefois pas cherché à visiter ces palais présidentiels.
Avant l’adoption d texte, l’ambassadeur américain à l’ONU, Bill Richardson, s’est félicité de cette «déclaration forte».
«Elle envoie un message sans ambiguïté à l’Irak de se conformer à ses obligations et montre l’unité de la Russie et des Etats-Unis», a-t-il dit à la presse.
Le texte indique d’autre part que «le Conseil endosse les conclusions et les recommandations» adoptées par la Commission spéciale lors de la session spéciale d’urgence de ses commissaires, le 21 novembre.
Les commissaires de l’UNSCOM avaient alors admis que l’Irak avait fait des progrès dans l’élimination de sa capacité nucléaire et balistique, mais avaient refusé de fermer ces dossiers, comme le demandait la Russie.
Moscou s’est engagé à œuvrer à une levée graduelle des sanctions qui frappent l’Irak depuis sept ans en échange du retour en Irak des experts américains expulsés par Bagdad.
Les commissaires avaient également recommandé une augmentation du nombre des inspecteurs de la Commission spéciale, que Bagdad accuse d’être dominée par les Etats-Unis.
Le Conseil presse les Etats membres de fournir le personnel et les moyens supplémentaires pour rendre «plus efficace» le travail de l’UNSCOM.
Les commissaires avaient aussi évoqué la possibilité d’exercer une surveillance aérienne «additionnelle» à côté de celle de l’avion de reconnaissance américain U2 que l’Irak considère comme un avion espion.
L’embargo pétrolier imposé à l’Irak depuis sept ans ne pourra être levé que lorsque l’UNSCOM aura assuré qu’il ne possède plus d’armes de destruction massive.


Entre l’Irak et l’ONU, la désescalade se poursuit, après des semaines de crise qui avaient fait craindre le pire. Hier, le Conseil de Sécurité, dans une déclaration très mesurée, a appelé Bagdad à garantir le libre accès de l’UNSCOM à tous ses sites mais il a, dans le même temps, reconnu les «progrès» accomplis par le pays en matière de désarmement Cet appel est...