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Actualités - CHRONOLOGIE

Chrétiens et musulmans prient pour les morts de Louxor (photos)


Une première en Egypte: dignitaires religieux chrétiens et musulmans ont mêlé leurs prières mercredi à Louxor, lors d’une cérémonie à la mémoire des autres victimes — dont un guide touristique — du massacre islamiste du 17 novembre dernier.
Un millier de guides touristiques se sont rassemblés devant le temple de la reine Hatchepsout, sur la rive-ouest de Louxor où six membres de la Jamaa islamiya avaient massacré 58 touristes, leur collègue, deux gardiens et un policier égyptiens. Un groupe de 30 touristes et des villageois en «galabiya» (robe masculine) blanche se sont joints à la cérémonie, qui était protégée par un important dispositif policier.
Afaf Hammad, la veuve du guide Adel Hammad, 46 ans, marchait en tête de la procession d’hommes et de femmes vêtus de noir jusqu’à l’endroit où son mari avait trouvé la mort au moment où il vantait à des touristes suisses la beauté du temple.
Ils ont déposé des centaines de bouquets de roses, d’œillets et de glaïeuls de couleur blanche, devant la première rampe du temple.

Appel de la Jamaa

Peu auparavant, un dirigeant de la Jamaa islamiya avait appelé à «un arrêt de la violence» et nié que sa formation ait ordonné l’attentat de Louxor. Moustapha Sayed, un des principaux accusés dans le procès de 66 islamistes devant la Haute Cour militaire de Kuckstep, a déclaré à ce propos: «Les dirigeants à l’étranger sont favorables à une telle initiative; mais ils ont demandé au régime égyptien de faire un pas. en contrepartie, ils sont disposés à en faire dix». Comme première démarche, cet ancien avocat de 34 ans, aujourd’hui sur le banc des accusés, a suggéré «la libération des prisonniers» islamistes.
«Il y a une coordination totale entre la direction de la Jamaa à l’étranger et les dirigeants historiques du mouvement actuellement en prison en Egypte», a affirmé Moustapha Sayed.
Selon l’Organisation égyptienne des droits de l’homme (OEDH), 16.000 prisonniers politiques, pour la plupart islamistes, sont actuellement détenus en Egypte. Depuis le début de la vague de violence intégriste en 1992, 98 intégristes ont été condamnés à mort, dont 61 ont été exécutés.
Interrogé sur la poursuite des attentats, Moustapha Sayed a répondu: «Nous avons rendu publique notre initiative, mais le régime a répondu par l’exécution de quatre de nos dirigeants, dont le médecin Yasser Fathi».
Quatre militants de la Jamaa, condamnés à mort le 19 janvier par la Haute Cour militaire du Caire pour une série d’attentats en 1993, ont été pendus le 22 octobre.
M. Sayed a démenti que l’attentat de Louxor ait été ordonné par la direction de l’organisation. «La Jamaa islamiya est opposée aux attentats contre les touristes et les auteurs de l’attaque de Louxor sont des membres de la Jamaa qui n’ont plus de liens avec la direction», a-t-il dit, lors d’une suspension de séance.
Les 66 membres de la Jamaa jugés sont accusés d’avoir préparé des attaques anti-israéliennes et anti-américaines. Parmi eux, figure Moustapha Hamza, chef militaire de la Jamaa et principal suspect dans la tentative d’assassinat du président égyptien Hosni Moubarak en 1995 à Addis Abeba. En fuite, il est sous le coup de deux condamnations à mort. Le procès doit se poursuivre aujourd’hui jeudi.
Une première en Egypte: dignitaires religieux chrétiens et musulmans ont mêlé leurs prières mercredi à Louxor, lors d’une cérémonie à la mémoire des autres victimes — dont un guide touristique — du massacre islamiste du 17 novembre dernier.Un millier de guides touristiques se sont rassemblés devant le temple de la reine Hatchepsout, sur la rive-ouest de Louxor où six...