Védrine au Liban à la mi-janvier, annonce Jouanneau

L’ambassadeur de France au Liban, M. Daniel Jouanneau, a annoncé que le chef de la diplomatie française, M. Hubert Védrine, visitera à la mi janvier le Liban. «Dans un ordre qui n’est pas encore établi, il visitera à cette période, outre le Liban, la Jordanie et la Syrie».
A l’issue de son entretien hier avec le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, le diplomate français a affirmé «qu’il est trop tôt encore pour dire exactement quel message M. Védrine apportera. Mais ce que je peux dire, est que, pour la France, la priorité est à la relance du processus de paix».
Répondant à une question au sujet des idées que M. Védrine a transmises aux Israéliens et aux Palestiniens, M. Jouanneau a déclaré: «Notre idée est qu’il faut relancer le processus de paix, il faut sortir de la situation de blocage, redonner une perspective à la paix, recréer une dynamique. Voilà le message que nous ne cessons de répéter à tous nos partenaires».
Prié de dire si la France travaillait d’une façon indépendante, les Américains n’ayant pas abouti à débloquer le processus de paix, M. Jouanneau a souligné que «la France travaille d’une façon indépendante. Mais elle est en concertation avec les Américains et avec tous ses partenaires, en particulier ses partenaires européens avec lesquels elle œuvre en vue de définir une ligne européenne commune sur le processus de paix».
Répondant à une question au sujet de cette ligne qualifiée par certains de pessimiste et de négative, l’ambassadeur de France a déclaré que «cette ligne n’est ni pessimiste, ni négative. Elle est active. L’Europe dans toutes ses démarches ne cesse de répéter que les pourparlers de paix doivent reprendre, que la dynamique qui avait été créée par Madrid et Oslo doit être relancée, qu’il faut redonner une perspective de paix à l’ensemble de la région et rétablir un climat de confiance entre toutes les parties».
M. Jouanneau a qualifié sa visite aux camps palestiniens de Bared et Beddaoui de «normale et de naturelle ». «Ce n’était pas du tout la première visite d’un ambassadeur de France dans un camp palestinien. Mes prédécesseurs se sont eux aussi rendus de temps en temps dans les camps. C’est une visite de prise de contact à laquelle il ne faudrait pas donner d’interprétation particulière».
Et d’ajouter: «La France est un des contributeurs principaux de l’UNRWA. Il est donc normal que l’ambassadeur de France au Liban aille avec le directeur de cet organisme pour visiter les camps et voir comment les crédits que la France verse à l’UNRWA sont utilisés. J’avais une deuxième raison d’aller visiter les camps palestiniens de Tripoli, c’est que nous avons un attaché linguistique français qui est mis à la disposition de l’UNRWA par le ministère français des Affaires étrangères pour appuyer les professeurs qui enseignent le français aux jeunes enfants palestiniens des camps».
Par ailleurs, le secrétaire général du palais Bustros, l’ambassadeur Zafer el-Hassan, a conféré hier avec l’ambassadeur d’Afrique du Sud au Liban mais résidant au Caire, M. Justus de Goede.