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Actualités - CHRONOLOGIE

Le ministre de l'Information rappelle à l'ordre les télévisions El-Sabeh affirme avoir reçu des dizaines d'appels protestant contre l'immoralité sur le petit écran

Le ministre de l’Information est revenu à la charge auprès des propriétaires et directeurs de télévision, leur demandant de respecter les dispositions de la loi 387/94 et du décret-loi 7997 en date du 29 février 1996 en ce qui concerne la diffusion de programmes portant atteinte à la moralité publique.
M. Bassem el-Sabeh a assuré avoir reçu «des dizaines d’appels téléphoniques protestant contre la diffusion de certaines émissions, et la publicité pour des programmes à caractère ouvertement sexuel, ou contre des spots publicitaires ou des annonces de programmes diffusés durant la période réservée aux dessins animés et les programmes d’enfants, ou juste après ceux-ci».
Le ministre de l’Information a cité nommément un talk-show de Télé-Liban, «Nass Min Zahab («Des gens en or»), dont la diffusion a été provisoirement suspendue, après la diffusion d’un épisode au sommaire duquel figurait le témoignage d’un artiste se déclarant «bisexuel». Le programme comportait également un reportage sur les sites pornographiques sur le réseau internet. Il a été écourté durant sa diffusion, à la suite d’une intervention du PDG de Télé-Liban, M. Jean-Caude Boulos.

Concurrence acharnée

«L’Etat ne peut pas continuer à fermer les yeux sur cette perversion de l’information, qui porte un extrême préjudice à la fonction pédagogique et morale des médias audiovisuels au Liban, ce qui nuit à la collectivité et à la conduite des Libanais en général, et de la jeunesse en particulier», a déclaré M. el-Sabeh.
M. el-Sabeh a déploré la «concurrence acharnée» que se livrent certaines chaînes pour «exacerber l’opinion publique par des sujets provocateurs, présentés avec une exagération délibérée, et la défense de valeurs marginales par rapport à la société libanaise dans son ensemble, comme si elles en faisaient organiquement partie».
Le ministre de l’Information a rappelé que la loi 382/96 (article 36) interdit, notamment, «la publicité mensongère» qui ferait du tort à «la santé et à l’intérêt publics», et les scènes qui porteraient préjudice «à la jeunesse et aux bonnes mœurs».

Préserver les liens
familiaux

Quant au décret-loi de février 96, a rappelé M. el-Sabeh, il prévoit:
— «L’interdiction de la diffusion de tout ce qui serait de nature à exacerber ou inciter à la haine confessionnelle, et de tout ce qui pousserait la collectivité, et spécialement la jeunesse, à la violence physique ou morale, à la perversion morale, au terrorisme, au racisme ou à la discrimination religieuse».
— «L’adoption d’une programmation souple et mobile qui corresponde à l’âge des téléspectateurs, par souci de préserver la moralité publique et les liens nationaux et de la famille, ainsi qu’une classification des programmes, films et feuilletons».
— «Dans le but d’encourager la formation civique, la préservation de la paix civile, de la cellule familiale et de la moralité publique, les stations de télévision sont invitées à:
l s’interdire de diffuser des films comportant des scènes de violence ou d’incitation sexuelle avant 22h30;
l ne pas annoncer ces films avant 21h30;
l s’interdire de diffuser des dessins animés basés sur des sujets super-violents pouvant impressionner négativement l’imagination des jeunes et des adolescents;
l s’interdire de diffuser des films classés érotiques».
Le ministre de l’Information est revenu à la charge auprès des propriétaires et directeurs de télévision, leur demandant de respecter les dispositions de la loi 387/94 et du décret-loi 7997 en date du 29 février 1996 en ce qui concerne la diffusion de programmes portant atteinte à la moralité publique.M. Bassem el-Sabeh a assuré avoir reçu «des dizaines d’appels...