La mort de la petite Nathalie Debbas : trois nouvelles auditions

Le premier juge d’instruction du Mont-Liban, M. Faouzi Dagher, a poursuivi hier son enquête au sujet de la mort de la petite Nathalie Wadih Debbas (5 ans et 9 mois), décédée le 6 novembre à l’école Notre-Dame de Jamhour, et dont l’autopsie a montré qu’elle avait subi des violences sexuelles.
Dans le cadre de cette enquête, M. Dagher a recueilli hier la déposition d’un médecin gynécologue qui a examiné le corps inanimé de la petite Nathalie, après son transport vers l’hôpital Saint-Charles (Hazmieh).
M. Dagher a également entendu deux religieuses des Saints-Cœurs, sœur Raghida Asmar, responsable de la classe de la petite Nathalie, et mère Georges Aoun, en charge de l’école.
Par ailleurs, les milieux judiciaires ont recommandé aux parents de la petite Nathalie et aux responsables de l’établissement scolaire de faire preuve de réserve dans leurs déclarations publiques, afin de ne pas compliquer un dossier extrêmement délicat.

La commission des droits de l’homme

Réuni, hier, sous la présidence de M. Michel Moussa, la commission parlementaire des droits de l’homme et du règlement intérieur a exprimé le souhait d’une accélération de l’enquête relative à la mort de la petite Nathalie Debbas.
Dans une conférence de presse au terme de la réunion, M. Moussa a souligné que la commission a débattu de l’affaire Debbas et des cas du même genre signalés au Liban. Estimant que les abus commis contre les enfants «révèlent un déséquilibre quelconque dans la société», M. Moussa a exprimé l’espoir que le gouvernement et les associations de la société civile accordent une attention particulière à ce genre de questions.
Après avoir exprimé le souhait d’une accélération de l’enquête, il a invité les autorités judiciaires à infliger les sanctions les plus sévères à l’encontre des coupables. M. Moussa a aussi exhorté les médias à l’autocensure en rapportant l’évolution de l’enquête dans l’affaire Debbas.