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Actualités - CHRONOLOGIE

L'envoyé spécial de l'UE s'entretient avec Berry, Hariri et Boueiz Moratinos plaide à Beyrouth pour un rôle européen non classique au P.O. (photos)

A Beyrouth où il est arrivé dimanche soir, l’envoyé spécial européen pour le Proche-Orient, M. Miguel Angel Moratinos, a plaidé pour une présence politique du Vieux Continent dans la région. Il a affirmé que les prémices de ce nouveau rôle «non classique» devraient apparaître lors du prochain sommet des dirigeants européens les 13 et 14 décembre au Luxembourg.

AM. Moratinos a été reçu hier par les présidents Nabih Berry et Rafic Hariri et par le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz. Les entretiens ont évidemment porté sur les derniers développements au niveau du processus de paix, mais aussi sur le sort des réfugiés palestiniens au Liban. L’Union européenne reste attachée au principe du retour, a-t-il dit. Cependant, elle voit qu’il est nécessaire, pour des raisons humanitaires, d’améliorer leurs conditions de vie dans les camps de réfugiés.
En soirée, M. Moratinos a reçu des mains de l’ambassadeur des Pays-Bas, M. Ronald Alexander Mollinger, la médaille de commandeur de l’ordre d’Orange Nessan une décoration décernée par la reine de Hollande. Dans la journée, il a fait un exposé sur la situation au Proche-Orient devant les ambassadeurs néerlandais accrédités dans la région qui tiennent leur première conférence au Liban entre le 1er et le 3 décembre.
M. Moratinos a entamé ses contacts par un entretien avec M. Hariri au sérail gouvernemental de Sanayeh. Il s’est ensuite rendu au Parlement où il a été reçu par le président Berry avant de se rendre à l’Hôtel Bustros. En soirée, il a rencontré une nouvelle fois M. Hariri.
Après ses entretiens, M. Moratinos a déclaré avoir examiné le processus de paix, dans ses volets syrien et libanais, le rôle de l’Union européenne et la situation des réfugiés palestiniens. «L’UE aura un rôle de plus en plus grand dans ce processus, de manière à compléter celui tenu par les Etats-Unis», a-t-il dit.
«Lors des multiples tournées effectuées dans les pays de la région, toutes les parties sont convenues de la nécessité d’une présence forte et d’un rôle politique, économique et social de l’UE», a-t-il ajouté. L’envoyé spécial a indiqué que cette question sera évoquée lors du prochain sommet européen du Luxembourg au cours duquel les dirigeants européens «tenteront de changer la vision classique que l’on a du rôle de l’Europe et prendront des mesures pratiques pour le réactiver». «La vision européenne a toujours été très claire au sujet du processus de paix, a-t-il dit. Elle considère qu’il n’y aura pas de solution si elle n’est pas juste et globale. Il est certain que le volet palestinien est au coeur de ce processus, mais nous déployons de grands efforts sur le plan des volets syrien et libanais pour les sortir de l’impasse(...). C’est pour cela que nous avons visité sept fois la Syrie et cinq fois le Liban (...). Je travaille pour créer une nouvelle dynamique permettant aux différentes parties de reprendre les négociations pour mettre fin à une situation qui, à mon avis, est de plus en plus dangereuse(...). Nous avons des idées, mais je n’en parlerais pas maintenant».

Les caractéristiques
libanaises

Sur la responsabilité du premier ministre israélien, M. Benjamin Netanyahu, dans le blocage des négociations, M. Moratinos a déclaré: «Mon rôle est de poursuivre les contacts et les concertations avec toutes les parties. M. Netanyahu a été élu d’une manière démocratique et je ne suis pas habilité à commenter sa politique. Mais à mon avis, le gouvernement israélien doit œuvrer pour la mise en application des accords conclus précédemment».
Avec MM. Berry et Boueiz, l’envoyé spécial européen a surtout évoqué le dossier des réfugiés palestiniens. «Nous devons adopter une approche en deux phases pour régler ce problème, a-t-il dit. A court terme, il y a l’aspect humanitaire. Nous devons améliorer la situation difficile des réfugiés en leur apportant d’abord l’espoir qu’ils ne seront pas cantonnés éternellement dans les camps et en améliorant leurs conditions de vie. A moyen et à long terme, c’est d’une solution politique dont nous avons besoin. Une solution s’inscrivant dans le cadre des négociations entre les Israéliens et les Palestiniens et avec les pays qui ont accueilli des réfugiés et prenant en considération le principe du droit du retour (...). Nous voulons rassurer les autorités libanaises que l’Union européenne est non seulement attachée aux lois en vigueur dans le pays, mais aussi aux caractéristiques de la société libanaise».
M. Moratinos a enfin réaffirmé la détermination de l’Europe à jouer un rôle plus grand au Proche-Orient, mettant l’accent sur la nécessité de coordonner toute action avec les Etats-Unis. Il a précisé dans ce cadre qu’il maintenait un contact très étroit avec son homologue américain, M. Dennis Ross.
A Beyrouth où il est arrivé dimanche soir, l’envoyé spécial européen pour le Proche-Orient, M. Miguel Angel Moratinos, a plaidé pour une présence politique du Vieux Continent dans la région. Il a affirmé que les prémices de ce nouveau rôle «non classique» devraient apparaître lors du prochain sommet des dirigeants européens les 13 et 14 décembre au Luxembourg.AM....