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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Premiers pollueurs , les Etats-Unis rejettent les plans restrictifs proposés par les quinze Affrontement euro-américain à la conférence de Kyoto

L’Union européenne et les Etats-Unis se sont affrontés hier dès l’ouverture de la conférence de l’ONU sur le réchauffement planétaire, sur la stratégie à adopter pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Premiers producteurs de gaz polluants — 22% du CO2 dans le monde — les Etats-Unis sont passés les premiers à l’offensive en exprimant «leurs vives inquiétudes» face au plan proposé par les Européens.
«Nous continuons à avoir de vives inquiétudes concernant le projet «Bulle» de l’Union européenne», a déclaré la représentante américaine, Melinda Kimble, secrétaire d’Etat adjoint.
Le plan «Bulle» des Quinze propose de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 15% (par rapport aux niveaux de 1990) d’ici à l’an 2010. Un objectif jugé trop ambitieux par les Américains, qui suggèrent une simple stabilisation des émissions de gaz entre 2002 et 2012 à leur niveau de 1992.
Washington refuse, en outre, sous la pression du Sénat, de s’engager sur un taux précis s’il n’a pas l’assurance que les pays en voie de développement — Chine et Inde au premier chef — en feront autant.
Les signataires de la convention-cadre adoptée en 1992 au sommet de la Terre à Rio s’étaient engagés alors à faire de leur mieux pour ramener les émissions de gaz nocifs en l’an 2000 au niveau de 1990.
Melinda Kimble a précisé que les Etats-Unis souhaitaient clarifier plusieurs dispositions du plan européen.
La réplique européenne ne s’est pas faite attendre. Jorgen Henningsen, directeur pour l’environnement et les ressources naturelles au sein de l’UE, a dénoncé le manque d’ambition des Etats-Unis.

Stratégie globale

«Si ces vives inquiétudes résultent du fait que le plan européen est par trop ambitieux pour les Etats-Unis, eh bien je dirais avec la même inquiétude que le plan des Etats-Unis manque par trop d’ambition», a-t-il dit à Reuters Television.
Malgré ces divergences, les délégués de plus de 160 pays vont s’efforcer pendant dix jours de mettre en œuvre la convention-cadre sur les changements climatiques de Rio et de fixer des objectifs globaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre, notamment le gaz carbonique, issu de la combustion du pétrole, du gaz et du charbon.
Le ministre japonais de l’Environnement Hiroshi Oki, qui préside la conférence, a souligné dans son discours inaugural que seule une stratégie planétaire pouvait remédier au réchauffement climatique.
«Seule une stratégie globale à l’échelle internationale peut effectivement traiter du problème du changement climatique», a-t-il estimé.
«Les changements attendus se traduiront par des répercussions importantes, souvent négatives, sur de nombreux systèmes écologiques et secteurs socio-économiques».
«Les pays en voie de développement et les nations composées de petites îles sont tout particulièrement vulnérables aux changements climatiques», a-t-il ajouté.
Le Japon prône une réduction de 5% des gaz polluants d’ici 2010.
«Les Etats-Unis sont les plus grands émetteurs de gaz à effet de serre, de même que la plus grande puissance économique. Il est nécessaire que la communauté internationale s’emploie à obtenir l’accord des Etats-Unis» sur un compromis, a dit Hiroshi Oki.
Près de 10.000 personnes — 1.500 responsables, 5.000 écologistes et 3.000 journalistes — ont afflué à Kyoto, l’une des villes les plus polluées du Japon, pour la conférence. (Reuters, AFP)


L’Union européenne et les Etats-Unis se sont affrontés hier dès l’ouverture de la conférence de l’ONU sur le réchauffement planétaire, sur la stratégie à adopter pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.Premiers producteurs de gaz polluants — 22% du CO2 dans le monde — les Etats-Unis sont passés les premiers à l’offensive en exprimant «leurs vives...