«Les hauts responsables, et plus particulièrement le président de la République et le chef du gouvernement, admettent que le pays traverse une grave crise financière, souligne le communiqué de la Ligue maronite. Cela constitue une reconnaissance de la mauvaise gestion des affaires économiques et financières du pays. Les pôles du pouvoir ne cessaient de mettre en évidence le caractère sain et normal de la conjoncture générale dans le pays. Ils réagissaient violemment à chaque fois que des critiques étaient formulées à l’égard de la politique économique et financière».
Après avoir souligné que la proposition de remplacer une partie de la dette interne par des emprunts extérieurs est venue «très en retard», la Ligue maronite a affirmé qu’une telle mesure ne constitue nullement une «solution durable à la crise actuelle», mais elle représente uniquement un «pis-aller dont le seul but est de faire face à un dossier grave que le gouvernement devrait traiter avec beaucoup de sérieux et de prudence».
Mettant en garde contre un retour aux pratiques de la «troïka» du pouvoir, le communiqué a invité le Parlement à exercer un contrôle sur l’action du gouvernement avant que la «troïka» ne se substitue à l’Assemblée nationale.
La Ligue maronite a, par ailleurs, souligné l’importance de la transparence dans les chiffres du Budget. Elle a mis en garde, en outre, contre l’ampleur de la dette publique «qui engloutira à la fin de l’année 1998 près de 20 milliards de dollars alors que le PIB ne dépasse pas le chiffre de 13 milliards de dollars par an». «Cela signifie que la dette publique représentera 153 pour cent du PIB alors que cette proportion devrait être de 60%», indique le communiqué.
En conclusion, le conseil exécutif de la Ligue maronite a précisé qu’il avait chargé certains de ses membres ainsi que d’autres experts d’élaborer une étude exhaustive sur la situation économique et financière dans le pays afin de proposer des solutions de rechange au programme préconisé par le gouvernement.
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