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Actualités - CHRONOLOGIE

Richard Butler attendu cette semaine dans la capitale irakienne Bagdad maintient son intransigeance sur la question des inspections

L’Irak a maintenu hier son exigence sur la question des inspections, insistant pour que soit acceptée sa proposition d’ouvrir ses sites présidentiels à 117 délégués internationaux, à l’exclusion des experts de la commission spéciale de l’ONU chargée de son désarmement (UNSCOM). De son côté, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a annoncé la venue à Bagdad à la fin de cette semaine du chef des experts en désarmement de l’ONU et a confirmé qu’il allait préconiser lundi une augmentation des ventes de pétrole irakien (VOIR AUSSI P. 9).

Dans une interview à la chaîne américaine de télévision ABC, M. Annan a déclaré qu’il s’attendait à ce que le chef de l’UNSCOM, Richard Butler, se rende à Bagdad à la fin de la semaine du 1er au 7 décembre. «Nous devons attendre de voir ce que l’ambassadeur Butler peut obtenir comme accord, une fois qu’il sera à Bagdad», a déclaré Kofi Annan.
Les experts de l’UNSCOM ont poursuivi dimanche leurs inspections en Irak sans entraves, mais n’ont pas encore tenté de pénétrer dans les sites «sensibles» et les palais présidentiels, que Bagdad considère comme symbole de sa souveraineté nationale et qui sont, selon lui, exclus du champ d’investigation de la commission.
L’Irak a accepté le retour des inspecteurs américains de l’UNSCOM qu’il avait expulsés le 13 novembre, après un accord avec la Russie qui s’est engagée à œuvrer pour obtenir une levée progressive des sanctions imposées à Bagdad.
M. Annan a souligné qu’en dépit des «difficultés», les équipes de l’UNSCOM «avaient accompli énormément. C’est un fait que les inspecteurs de l’ONU ont détruit davantage d’armes en Irak que toute l’opération Desert Storm», pendant la guerre du Golfe en 1991.
M. Annan a en outre confirmé qu’il comptait préconiser lundi devant le Conseil de Sécurité une augmentation des ventes de pétrole par l’Irak, dans le cadre de l’accord «pétrole contre nourriture». «Cela n’aura rien à voir avec une récompense» envers Saddam Hussein, a-t-il assuré.
L’ambassadeur américain à l’ONU Bill Richardson a déclaré sur la chaîne NBC que son pays était «prêt à faire en sorte que le système de ravitaillement soit amélioré», sans préciser si Washington était favorable à une augmentation significative des exportations de pétrole irakien.
L’Irak a déclaré samedi qu’il n’était pas opposé à une reconduction de cet accord qui arrive à échéance le 5 décembre, tout en renouvelant ses critiques contre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne accusés d’entraver son application.

La proposition irakienne

Par ailleurs, Bagdad a exprimé l’espoir hier que sa proposition d’ouvrir ses «sites présidentiels» à 117 délégués de l’ONU à l’exclusion des inspecteurs de l’UNSCOM, serait «acceptée par toutes les parties qui n’ont pas d’idées préconçues» à son égard.
L’ONU a rejeté cette proposition, affirmant que «les résolutions du Conseil de sécurité nécessitent que l’Irak autorise les inspecteurs à aller partout où ils en ont besoin».
Washington, qui insiste pour un accès inconditionnel des experts à tous les sites dits «sensibles», l’a également refusée. Les Etats-Unis ont mis en place dans la région une force de frappe de près de 300 avions de combats et 23 navires de guerre.
La France a estimé que la proposition irakienne ne ferait «pas progresser les choses». La Russie a demandé à Bagdad de coopérer avec l’UNSCOM de façon «plus productive».
Les réactions des membres permanents du Conseil de sécurité à la proposition irakienne pourraient «encourager les Etats-Unis à mener une agression militaire contre l’Irak», a estimé dimanche le quotidien officiel Al-Joumhouriya.
Interrogé sur l’éventualité d’un feu vert du Conseil du sécurité à une frappe militaire américaine contre l’Irak, M. Annan a relevé sur ABC que «pour le moment, trois membres clés» du Conseil y étaient hostiles, dans une allusion à la Russie, à la France et à la Chine.

L’Irak a maintenu hier son exigence sur la question des inspections, insistant pour que soit acceptée sa proposition d’ouvrir ses sites présidentiels à 117 délégués internationaux, à l’exclusion des experts de la commission spéciale de l’ONU chargée de son désarmement (UNSCOM). De son côté, le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan a annoncé la venue à...