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Actualités - CHRONOLOGIE

Manifestation d'extrême-droite samedi Netanyahu (menteur) en Keffieh sur les murs de Jérusalem (photo)


Après Yitzhak Rabin, Benjamin Netanyahu... Depuis hier, des affiches montrant le premier ministre coiffé d’un «keffieh» surmonté de la mention «menteur» ont fait leur apparition sur les murs de Jérusalem, à quarante-huit heures d’une manifestation à laquelle ont appelé pour samedi l’extrême-droite et les colons israéliens. Le groupe entend ainsi protester contre le projet de retrait limité en Cisjordanie.
La manifestation est aussi dirigée contre les Etats-Unis, jugés coupables de faire pression sur le premier ministre pour qu’il concède des territoires aux Palestiniens, ont indiqué les organisateurs de la manifestation.
Il s’agira de la première démonstration de force de l’extrême-droite depuis l’arrivée au pouvoir de M. Netanyahu, l’an dernier. Les organisations qui vont participer à cette manifestation avaient été à l’origine de la violente campagne dirigée contre l’ancien premier ministre travailliste Yitzhak Rabin, assassiné par un extrémiste de droite en novembre 1995.
L’offensive des ultras s’est traduite par l’apparition jeudi sur les murs de Jérusalem d’affiches représentant M. Netanyahu, coiffé d’un keffieh palestinien surmonté de la mention «menteur».
«Ces affiches constituent une arme parfaitement légitime dans le cadre d’un pays démocratique, et d’ailleurs la gauche ne se prive de lancer des attaques encore plus dures contre le premier ministre», a expliqué à la radio un responsable du groupuscule Front idéologique juif, M. Itamar Ben Gvir, à l’origine de ces affiches.
Des ultras de droite avaient également sorti de telles affiches contre Rabin affublé d’un keffieh et qualifié de «traître», avant son assassinat.
Dans l’après-midi, la police a interpellé deux activistes accusés d’avoir placardé les affiches anti-Netanyahu. Noam Federman, très lié au Hazit Haraayon («Front idéologique juif») auteur des affiches, a justifié la campagne par le fait que le chef du gouvernement avait «une nouvelle fois changé d’avis» au sujet des retraits.
«Il y a à peine deux ou trois semaines, Bibi Netanyahu a décidé: «Je ne veux plus d’autres retraits» (...), et aujourd’hui il ment, et dit oui. Dites-moi alors la différence entre lui et Rabin?» s’est-il exclamé.
Le rabbin Benjamin Elon, député de la formation d’extrême droite Moledet, a dit comprendre l’amertume de ses amis politiques, mais il a dénoncé la méthode choisie. «Cela commence par «menteur» et cela finit par d’autres choses», a-t-il dit.
Le Likoud a publié un communiqué dénonçant cette campagne d’affichage et présentant ses auteurs comme une poignée d’extrémistes avides de publicité et soucieux de semer «la haine et la provocation».
Aharon Domb, porte-parole des colons israéliens de Gaza et de Cisjordanie, a lui aussi condamné la campagne d’affiches mais annoncé un rassemblement samedi devant la résidence du premier ministre à Jérusalem.
Il a précisé attendre plusieurs centaines de sympathisants à cette manifestation contre de nouveaux retraits en Cisjordanie dont le mot d’ordre sera: «Monsieur le premier ministre, ne cédez pas à la pression américaine».
Il s’agira de la première manifestation de ce type depuis l’arrivée au pouvoir de Netanyahu il y a 18 mois.



Après Yitzhak Rabin, Benjamin Netanyahu... Depuis hier, des affiches montrant le premier ministre coiffé d’un «keffieh» surmonté de la mention «menteur» ont fait leur apparition sur les murs de Jérusalem, à quarante-huit heures d’une manifestation à laquelle ont appelé pour samedi l’extrême-droite et les colons israéliens. Le groupe entend ainsi protester contre le...