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Actualités - CHRONOLOGIE

Le comité de surveillance impute à un groupe armé la responsabilité de la tuerie de Beit Lif


Le comité international de surveillance des accords d’avril 1996 a imputé hier à un «groupe armé» le bombardement meurtrier dimanche du village de Beit Lif, dans la zone occupée, sans identifier ce groupe, mais en laissant clairement entendre qu’il était anti-israélien.
Selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion de plus de vingt-quatre heures consacrée à l’examen de six plaintes, deux libanaises et quatre israéliennes, le comité a indiqué que «le 23 novembre, deux projectiles tirés par un groupe armé se sont abattus à Beit Lif, tuant sept civils innocents, blessant quatre autres et provoquant des dégâts dans des propriétés privées».
De précédents bilans faisaient état de huit ou de neuf morts.
Le communiqué poursuit: «Le délégué israélien a déclaré que ce très grave incident illustre le mépris porté à la sécurité des civils et constitue une violation des accords. Le délégué libanais a pour sa part indiqué qu’une enquête des autorités était en cours et que le Liban avait décidé de prendre toutes les mesures nécessaires afin d’empêcher la répétition de tels actes».
Cette déclaration du délégué libanais est en contradiction avec les accusations lancées notamment par le mouvement Amal, qui a attribué dès dimanche à Israël la responsabilité de ce massacre, survenu quelques heures après la mort de quatre combattants de ce mouvement lors d’un accrochage avec une patrouille israélienne dans la zone occupée.
La plainte au sujet de Beit Lif avait été présentée par l’Etat hébreu.
Les plaintes libanaises concernaient, selon le communiqué, un bombardement israélien qui a blessé une femme dimanche dernier à Bouyout el-Sayad, au sud de Tyr, et les dégâts causés à quatre habitations près de Nabatyeh dans un bombardement au cours duquel, selon Beyrouth, des bombes à fragmentations ont été utilisées.
Israël a, de son côté, dénoncé, outre l’affaire de Beit Lif, le tir d’une roquette Katioucha sur son territoire, des tirs à partir d’une zone habitée qui ont blessé deux de ses soldats et d’autres tirs, également effectués à partir de zones habitées contre ses militaires et les miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS).
Dans toutes ces affaires, le comité s’est borné, comme à son habitude, à appeler les belligérants à épargner les civils de part et d’autre de la frontière et à ne pas mener d’attaques à partir de zones peuplées.

Un officier
israélien blessé

Sur le terrain, un lieutenant-colonel israélien a été blessé hier par des tirs de combattants du Hezbollah au Liban-Sud, a-t-on indiqué de source militaire israélienne, citée par l’AFP à Jérusalem.
Le lieutenant-colonel, prénommé Yaïr, officier de liaison auprès de l’ALS, a été touché à la poitrine et à la jambe par des tirs lors d’une visite d’inspection, a-t-on précisé.
Les combattants du Hezbollah en embuscade ont ouvert le feu à l’arme automatique sur l’officier qui venait de descendre de voiture. Il a été évacué vers un hôpital israélien. Ses jours ne sont pas en danger, ont indiqué les médecins.
Peu après, l’aviation israélienne a effectué un raid contre des positions proches du Hezbollah près du village de Soujoud, au nord de la zone occupée.
«Des appareils de l’armée de l’air ont attaqué des positions du Hezbollah dans le secteur de Soujoud et regagné leurs bases sans dommage, après avoir atteint leurs cibles», a déclaré un porte-parole militaire israélien.
Il s’agit du 59e raid mené au Liban par l’aviation israélienne contre le Hezbollah et des organisations palestiniennes, depuis le début de l’année.
Selon la police libanaise, un appareil israélien a tiré vers 13h45 deux missiles air-sol sur les abords du fortin israélien de Soujoud, attaqué une heure plus tôt par un commando intégriste.
Par ailleurs, l’artillerie israélienne a pilonné des ravins qu’empruntent les combattants du Hezbollah lors de leurs infiltrations dans la zone occupée.



Le comité international de surveillance des accords d’avril 1996 a imputé hier à un «groupe armé» le bombardement meurtrier dimanche du village de Beit Lif, dans la zone occupée, sans identifier ce groupe, mais en laissant clairement entendre qu’il était anti-israélien.Selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion de plus de vingt-quatre heures consacrée à...