La commission des finances commencera à partir de la semaine prochaine l'examen du programme de réforme

La commission parlementaire des Finances et du Budget a repris ses réunions, maintenant que les lignes générales d’un programme de réforme adminisrative et financière ont été définies. Hier, elle a pris connaissance des termes de l’accord auquel les trois pôles du Pouvoir sont parvenus lundi soir à Baabda, pour assainir les finances de l’Etat.
Le président de la commission, M. Khalil Hraoui, a expliqué aux députés les retombées des décisions prises, mais ce n’est que la semaine prochaine que les parlementaires étudieront en profondeur le texte qui n’a pas pu leur être distribué hier.
Selon M. Hraoui, ce programme peut être amendé, que ce soit en commission ou en Conseil des ministres. Il a expliqué l’avantage de l’emprunt de 2 milliards de dollars pour couvrir la dette interne: «Les intérêts de l’équivalent des 2 milliards de dollars en livres, se situent entre 17 et 20%, alors que le taux d’intérêt servi sur un prêt extérieur ne dépassera pas les 10%. L’écart est donc à l’avantage du gouvernement ou du secteur public qui fait la concurrence au secteur privé en empruntant du marché local en livres, contribuant ainsi au relèvement de l’intérêt sur la monnaie nationale».
M. Hraoui a estimé que le projet ne présente pas de risques. «Si risques il y a, a-t-il ajouté, ils seront examinés en commission». Il a indiqué que les points approuvés par les trois pôles du Pouvoir correspondent aux principes, que sa commission avait définies préalablement à l’adoption du budget de 1998, dans le but d’assainir les dépenses de l’Etat et de combler le déficit budgétaire.
M. Hraoui a indiqué qu’après avoir achevé l’étude de ce programme, la commission s’attaquera de nouveau au projet de Budget «qui, nous l’espérons, sera terminé à temps».