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Actualités - CHRONOLOGIE

La France souhaite un retrait significatif


Le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a appelé hier Israël à procéder à un retrait «significatif» de ses troupes de Cisjordanie, à geler la colonisation et à respecter les accords conclus avec les Palestiniens.
M. Védrine, qui s’est entretenu avec le président palestinien Yasser Arafat à Ramallah, a reconnu que les difficultés étaient «considérables» pour relancer le processus de paix, bloqué depuis des mois, mais il a estimé qu’il n’y avait pas d’alternative.
Le chef de la diplomatie française effectuait une visite d’une journée dans les territoires dans le cadre d’une rapide tournée au Proche-Orient qu’il a entamée lundi en Israël et qu’il doit achever mercredi au Egypte.
«La France, en concertation étroite avec ses partenaires européens, ainsi qu’avec les Etats-Unis, œuvre de toutes les façons pour que ce processus soit relancé», a déclaré M. Védrine à la presse. «Les difficultés sont considérables (...) mais nous pensons qu’il ne faut pas se décourager», a-t-il dit.
«Nous souhaitons que les engagements pris dans les accords signés puissent être respectés et mis en œuvre. Nous souhaitons notamment qu’un redéploiement significatif puisse intervenir», a poursuivi M. Védrine.
«Nous pensons que dans ces phases, les mesures unilatérales doivent être gelées car elles ne sont pas propices à la recherche d’une solution», a ajouté le ministre français en faisant allusion à la colonisation juive des territoires occupés.
«Il n’y a pas d’autre solution (que le processus de paix) pour répondre aux aspirations légitimes des uns et des autres et pour assurer au bout du compte la sécurité pour tous», a-t-il affirmé.
M. Védrine n’a pas précisé ce qu’il entendait par un redéploiement «significatif», notamment par rapport à la proposition du premier ministre Benjamin Netanyahu d’une évacuation de 6 à 8% de la Cisjordanie, jugée très insuffisante par les Palestiniens.
Interrogé à ce sujet, M. Arafat a réaffirmé qu’il escomptait une application «précise et honnête» des accords signés avec les Israéliens. «Je ne demande pas la lune», a-t-il observé.
M. Arafat a souligné qu’il avait informé M. Védrine «de tous les problèmes du processus de paix, de tous les tracas auxquels nous sommes en butte et notamment de la situation économique consécutive au bouclage (israélien), qui nous fait perdre pas moins de 10 millions de dollars US par jour, selon les chiffres mêmes de la Banque mondiale».
M. Védrine a ensuite visité l’Université palestinienne de Bir Zeit au nord de Ramallah, notamment le centre de droit précidé par M. Camille Mansour.
Il s’est aussi entretenu avec des députés du Conseil législatif palestinien et devait achever sa visite dans les territoires à Jérusalem-Est, où il devait rencontrer le principal dirigeant palestinien de la ville, Fayçal Husseini.
M. Védrine s’est cependant abstenu de mettre à son programme une visite à la Maison d’Orient, la représentation officieuse de l’OLP à Jérusalem-Est, pour ne pas envenimer les relations avec les Israéliens qui refusent ce genre de visites.
M. Arafat a minimisé hier la décision des ministres européens de ne plus se rendre à la Maison d’Orient, estimant que l’important était «qu’ils soutiennent totalement notre position sur Jérusalem, ce qu’ils font». (AFP)


Le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, a appelé hier Israël à procéder à un retrait «significatif» de ses troupes de Cisjordanie, à geler la colonisation et à respecter les accords conclus avec les Palestiniens.M. Védrine, qui s’est entretenu avec le président palestinien Yasser Arafat à Ramallah, a reconnu que les difficultés étaient...