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Actualités - CHRONOLOGIE

Egypte : coup de filet dans les milieux islamistes après l'attentat de Louxor

Les services de sécurité égyptiens ont arrêté 45 suspects dans la province d’Assiout (sud de l’Egypte), d’où était originaire un des intégristes armés de la Jamaa islamiya auteurs du massacre de Louxor, a-t-on indiqué vendredi de source policière.
Les suspects, soupçonnés d’être des membres de la Jamaa qui a revendiqué l’attentat de lundi, ont été interpellés lors de perquisitions dans la ville de Badari et les villages environnants, dans les jours qui ont suivi le massacre.
58 touristes et 4 Egyptiens ont été assassinés par un commando armé de mitraillettes et de poignards.
La police affirme que les six assaillants ont été tués, mais la Jamaa islamiya a déclaré en revendiquant l’attentat qu’ils étaient une quinzaine, dont neuf avaient réussi à «regagner leurs bases sains et saufs». En outre, des témoins ont assuré avoir vu des assaillants s’enfuir après le massacre.
Les services de sécurité poursuivaient vendredi leurs recherches dans les grottes creusées dans les montagnes à la recherche d’activistes islamistes qui s’y cacheraient, a-t-on précisé de même source.
Badari est la ville d’où est originaire Medhat Abdel-Rahmane, que la police a identifié vendredi comme étant l’un des hommes du commando abattus par les forces de l’ordre.
Impliqué dans des attentats en 1992 et en 1993, selon la police, Medhat Abdel-Rahmane a séjourné au Pakistan puis au Soudan, avant de revenir en Egypte où il a rencontré dans la province d’Assiout les autres membres du commando.
«Il était considéré comme un des terroristes les plus dangereux», a annoncé le nouveau ministre de l’Intérieur, le général Habib al-Adeli, cité vendredi par le quotidien égyptien Al-Ahram.

L’imam d’Al-Azhar:
«Des salauds!»

Selon le général Adeli, les services de sécurité «disposent actuellement d’autres importants renseignements» sur l’affaire, qu’il s’est refusé à révéler.
L’imam d’Al-Azhar, la plus haute autorité sunnite, a traité de «salauds» les auteurs du massacre de Louxor lors de son sermon du vendredi prononcé dans une mosquée sur la rive-ouest de Louxor, à quelques pas du lieu de la tuerie. «Ceux qui ont attaqué les touristes sont des lâches et des salauds», a dit cheikh Mohammad Sayed Tantaoui dans son sermon retransmis en direct à la télévision. «Ils ont trahi Dieu, le prophète Mahomet, toutes les religions et la morale», a-t-il ajouté dans une diatribe extrêmement violente contre les auteurs du massacre.
La Jamaa Islamiya, la plus importante organisation intégriste armée égyptienne, a proposé une trêve dans ses attaques en échange de la libération de ses prisonniers et la fin de la répression contre ses militants, dans un communiqué parvenu jeudi à une agence de presse étrangère au Caire.
En outre, des islamistes égyptiens basés à Londres ont rejeté hier la responsabilité de l’attentat sur le régime du président Moubarak et affirmé que les attaques terroristes ne sauraient cesser tant que se poursuivra la répression anti-islamiste.
De plus, un bulletin signé par deux organisations présumées responsables de l’assassinat du président égyptien Anouar el-Sadate en 1981, le «Mouvement du Jihad» et «Talaa al-Fateh», ont menacé les ressortissants américains, allemands, japonais, israéliens et séoudiens en Egypte de «nouvelles opérations».
Les corps des dix Japonais et de deux Colombiens et une Bulgare tués lors du massacre ont été rapatriés dans leurs pays respectifs, a-t-on appris vendredi auprès de leurs ambassades. 35 Suisses ont également trouvé la mort à Louxor, ainsi qu’une Française, cinq Britanniques et quatre Allemands, selon le bilan définitif donné par les ambassades.
Une centaine d’étrangers ont été tués en Egypte depuis le déclenchement de la violence islamique en 1992.

Les services de sécurité égyptiens ont arrêté 45 suspects dans la province d’Assiout (sud de l’Egypte), d’où était originaire un des intégristes armés de la Jamaa islamiya auteurs du massacre de Louxor, a-t-on indiqué vendredi de source policière.Les suspects, soupçonnés d’être des membres de la Jamaa qui a revendiqué l’attentat de lundi, ont été interpellés...