Il s'est entretenu avec Berry Boueiz : la crise socio-économique nécessite une vision stratégique

Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a exposé hier un plan de règlement en trois étapes pour remédier à la crise socio-économique qui sévit dans le pays. Il a souligné dans ce cadre la nécessité d’élaborer une stratégie globale.
A l’issue d’un entretien avec le président de l’Assemblée nationale, M. Nabih Berry, le chef de la diplomatie a précisé à ce sujet: «Il s’agit d’abord de prendre des mesures immédiates pour réduire les dépenses, rétablir l’équilibre budgétaire et réactiver les organismes financiers de l’Etat. En effet, a-t-il ajouté, nous manquons d’un véritable ministère des Finances. Celui-ci ne doit en aucun cas confier des tâches publiques à des sociétés privées». Selon M. Boueiz, «nous devons, dans une deuxième phase, prendre des mesures susceptibles de relancer l’économie et d’améliorer la perception des impôts». La troisième étape serait consacrée à l’élaboration d’une stratégie économique visant à promouvoir les secteurs agricole et industriel dans le pays.
Le ministre des AE a en outre souligné l’inanité de nouvelles mesures fiscales tant que «l’administration n’est pas capable de percevoir les impôts actuels. C’est comme si l’on tentait de remplir un panier percé. Comment peut-on débattre de telles idées alors que jusqu’à présent certaines administrations de l’Etat ne sont pas en mesure d’appliquer la loi?», s’est-il encore demandé.
«D’où, selon M. Boueiz, la nécessité de lier la réforme administrative aux réformes politique et économique. Une mobilisation nationale et un séminaire politique s’imposent dans ce cadre», a-t-il estimé.
En réponse à une question, le chef de la diplomatie ne s’est pas opposé à l’idée d’une diminution du nombre des ambassades et des représentations libanaises à l’étranger, «à condition qu’une telle mesure s’inscrive dans le cadre d’un projet économique global et que le ministère des AE ne soit pas le seul concerné par ce régime d’austérité», a-t-il précisé.
Sur le plan extérieur, le ministre Boueiz a indiqué que la communauté internationale est de plus en plus consciente du rôle néfaste joué par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par rapport au processus de paix.