Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Le communiqué final réaffirme le principe de la terre contre la paix La conférence de Doha rappelle à Israël ses engagements


La conférence économique sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, boycottée par une bonne partie des poids-lourds du monde arabe irrités du blocage du processus de paix, s’est achevée hier par la publication d’un communiqué final rappelant à Israël ses engagements. D’ailleurs le choix du lieu de la prochaine rencontre annuelle a été repoussé en raison de l’absence de la majorité des pays arabes et ne sera annoncé qu’en janvier prochain lors du forum économique de Davos en Suisse.
Le message adressé au gouvernement de Benjamin Netanyahu par les délégués officiels présents est sans ambiguïté: il faut restituer les territoires occupés pour espérer obtenir une paix durable avec le monde arabe.
Même les Etats-Unis, principaux alliés d’Israël, mais soucieux de leur image d’«honnête courtier» au Proche-Orient, ont apposé leur signature à ce rappel du principe fondateur des négociations de paix israélo-arabes lancées lors de la conférence de Madrid, en 1991.
La déclaration de Doha fait part de l’«attachement ferme des participants à l’avènement d’une paix juste durable et globale au Moyen-Orient sur la base de la formule de la conférence de Madrid, c’est-à-dire la restitution des territoires occupés contre la paix».
Ce texte reprend donc la principale préoccupation des parties arabes qui boycottent ces conférences depuis le début, comme la Syrie et le Liban, ou en ont boycotté la quatrième édition pour protester contre le blocage total du processus depuis mars 1997, comme l’Arabie Séoudite, l’Egypte ou l’Autorité palestinienne.
Israël, en tant que membre du comité permanent de la réunion de Doha, a dû apposer sa signature au bas de la déclaration, mais non sans y joindre une annexe exprimant des réserves sur sa formulation.
«Les territoires contre la paix, c’est devenu une interprétation unilatérale. Nous avons des réserves quant à cette formulation particulière», a expliqué Victor Harel, directeur général adjoint du département des affaires économiques au ministère israélien des Affaires étrangères.
Le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, qui avait participé brièvement dimanche à la séance d’ouverture de la conférence, avait elle-même une nouvelle fois invité publiquement Israël à négocier sur la base de ce principe.

Frustration

Mais le sous-secrétaire d’Etat Stuart Eizenstat, qui a dirigé la délégation américaine après son départ de Doha, a tenu à minimiser cet appel. «Madeleine Albright a rappelé ce qui a toujours été la politique américaine depuis 1967».
«Cette formulation n’est pas inhabituelle. C’est ce qui est inclus dans les résolutions 242 et 338 du Conseil de Sécurité et je n’y attache pas plus d’importance que ça. Nous savons tous ce qu’il faut faire dans ce processus de paix et nous nous attachons à négocier les termes de ce qui est acceptable de part et d’autre et cette phraséologie n’est pas de nature à affecter les vrais négociations».
La déclaration de Doha réclame d’autre part la levée des restrictions entravant l’économie des territoires occupés ou l’emploi de ses habitants afin de «rétablir la confiance entre les parties concernées engagées dans le processus de paix».
Les responsables israéliens ont dit avoir accepté de signer cette partie de la déclaration parce que l’Etat juif n’y est pas cité nommément et que le concept de sécurité auquel il tient par dessus tout y est mentionné.
Le climat de frustration qui a marqué cette quatrième conférence économique censée comme les précédentes favoriser l’intégration d’Israël à l’économie moyen-orientale parallèlement aux progrès du processus de règlement politique du conflit, se traduit jusque dans l’incertitude quant au prochain rendez-vous. (Reuter, AFP)

La conférence économique sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, boycottée par une bonne partie des poids-lourds du monde arabe irrités du blocage du processus de paix, s’est achevée hier par la publication d’un communiqué final rappelant à Israël ses engagements. D’ailleurs le choix du lieu de la prochaine rencontre annuelle a été repoussé en raison de l’absence...