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Actualités - CHRONOLOGIE

Le maire de Tel-Aviv prédit des bouleversements dans le paysage politique La fronde s'organise au sein du Likoud


La fronde s’est accentuée hier contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sein de son propre parti, dont des députés ont lancé une offensive pour le démettre.
Les frondeurs ont profité de l’absence du premier ministre, en visite aux Etats-Unis, pour convoquer une réunion houleuse de la direction du Likoud, au cours de laquelle ils ont dénoncé ses manières autocratiques.
Les dissidents sont pourtant restés minoritaires et les commentateurs politiques ne les créditaient de guère de chances de réussite dans leur entreprise, du moins à court terme.
La tentative n’en est pas moins révélatrice du malaise qui s’est accru au sein du parti au pouvoir depuis que le comité central, la semaine dernière, a renforcé le contrôle de M. Netanyahu sur la formation.
«Il faut s’attendre à des bouleversements du paysage politique dans deux ou trois semaines», a affirmé avec optimisme l’un des frondeurs, le maire de Tel-Aviv Roni Milo, au quotidien «Yédiot Aharonot».
Le principal critique du premier ministre, l’ancien ministre des Sciences Benny Begin, a estimé que «le comportement de M. Netanyahu montre bien qu’il ignore le sens du mot «honte»».
«S’il continue de diriger le Likoud, il va le mener à sa chute», a averti M. Begin.
Les députés frondeurs approuvent la politique intransigeante de M. Netanyahu dans le processus de paix. Ce qu’ils dénoncent, ce sont ses méthodes en politique intérieure, et notamment le fait qu’il ne tienne aucun compte des avis émis par les ministres et députés de son propre parti.

«Tout est possible»

Les partisans de M. Netanyahu se sont mis en travers de l’offensive des dissidents. «On peut critiquer le fonctionnement du Likoud, mais on ne peut pas aller jusqu’à faire tomber M. Netanyahu», a affirmé le ministre des Sciences Mikhaël Eitan.
Selon la presse, MM. Begin, Milo et d’autres personnalités du parti, comme l’ancien ministre des Finances Dan Méridor ou l’actuel ministre des Télécommunications Limor Livnat, essayent de rassembler 12 des 22 députés du Likoud pour prendre le contrôle du parti.
La loi prévoit en effet qu’un groupe dissident représentant plus de la moitié des députés d’un parti a le droit de garder le nom de la formation et de disposer de ses fonds. Dans ce cas de figure, M. Netanyahu serait minoritaire et de facto exclu de son propre parti.
«Les dissidents ont peu de chance de réunir 12 députés du Likoud contre M. Netanyahu», a estimé le commentateur politique Daniel Ben-Simon. «La vraie offensive aura lieu lors du vote du budget et là, tout est possible», a-t-il dit.
Les dissidents, s’ils échouent à prendre le contrôle du Likoud, pourraient essayer d’agir au Parlement pour susciter une autre majorité gouvernementale. Dans ce cas, ils tenteraient de transformer le vote de la loi budgétaire, qui doit avoir lieu avant le 31 décembre, en vote de censure.
Le système politique israélien leur donne à cet égard deux possibilités:
— soit réunir une majorité simple de 61 députés sur 120 contre le gouvernement, et dans ce cas provoquer des élections anticipées à la fois pour le premier ministre et le Parlement,
— soit, ce qui est beaucoup plus compliqué, réunir une majorité qualifiée des deux tiers (80 voix), pour faire tomber M. Netanyahu sans dissoudre l’Assemblée.
Un sondage a indiqué vendredi que le dirigeant travailliste Ehud Barak l’emporterait sur M. Netanyahu par 42% des voix contre 34% si des élections au poste de premier ministre avaient lieu actuellement. (AFP)
La fronde s’est accentuée hier contre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au sein de son propre parti, dont des députés ont lancé une offensive pour le démettre.Les frondeurs ont profité de l’absence du premier ministre, en visite aux Etats-Unis, pour convoquer une réunion houleuse de la direction du Likoud, au cours de laquelle ils ont dénoncé ses manières...